Kenya : la vice-présidente de la cour suprême arrêtée pour corruption 

La juge en chef adjointe du Kenya, Philomena Mwilu, a été arrêtée à la Cour suprême de Nairobi pour corruption présumée.

La juge Mwilu a été conduite hier à la Direction des enquêtes criminelles pour y être interrogée. Quelques instants après son arrestation, le directeur des poursuites pénales Noordin Haji a convoqué une conférence de presse urgente à ce sujet. Son arrestation fait suite à une série de réunions de la Commission du service judiciaire plus tôt dans la matinée.

Fait intéressant, la juge Mwilu a également assisté aux réunions et on ignore si elle était grillée par son employeur. Haji et George Kinoti, le plus grand défenseur du crime au Kenya, ont assisté à certaines des réunions avant que la juge Mwilu ne soit arrêtée. L’ordre du jour et les résolutions des réunions n’étaient pas immédiatement clairs et on s’attendait à ce que Haji communique là-dessus. Le personnel de la Cour suprême a continué ses activités comme à son habitude, la majorité évitant les contacts avec les journalistes.

Un fait inédit 

L’arrestation d’un personnel judiciaire aussi haut placé, sans précédent dans l’histoire du Kenya, est le point culminant de plusieurs semaines d’enquêtes sur la corruption flagrante au sein de la magistrature et risque d’engendrer une onde de choc dans l’ensemble de l’institution. La Nation a suivi cette affaire pendant des mois après avoir appris que le Kenya Revenue Authority avait informé le juge Haji du mouvement suspect de grosses sommes d’argent dans des comptes bancaires. Des sources ont indiqué à la Nation que les enquêtes sur la juge portaient principalement sur des transactions impliquant la banque impériale effondrée et le non-paiement des taxes.

Les enquêteurs s’étaient précédemment concentrés sur les directeurs de la banque effondrée et sur certains responsables de CBK. La juge est confrontée à de nombreux chefs d’accusation de vol, d’abus de pouvoir et de non-paiement illicite des impôts. En outre, les enquêteurs affirment que la juge a enfreint la loi sur le leadership et l’intégrité en acceptant un prêt personnel de 12 millions de shillings irakiens.

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