Propos controversés du pape sur l’homosexualité : les rectifications du Vatican

Le Vatican a retiré lundi la référence à la « psychiatrie » dans la déclaration faite la veille par le pape François, interrogé sur l’homosexualité, soulignant que le souverain pontife ne voulait pas évoquer cette question comme « une maladie psychiatrique ».

Le pape argentin avait recommandé dimanche le recours à la psychiatrie lorsque des parents constatent des penchants homosexuels dès l’enfance chez leur progéniture, au cours d’une conférence de presse dimanche dans l’avion qui le ramenait d’Irlande à Rome. Il est nécessaire de tenir compte de l’âge des personnes, avait expliqué le pape, interrogé sur ce qu’il dirait à des parents constatant les orientations homosexuelles de leur enfant.

 «  Quand cela se manifeste dès l’enfance, il y a beaucoup de choses à faire, par la psychiatrie, pour voir comment sont les choses. C’est autre chose quand cela se manifeste après vingt ans  », a dit Jorge Bergoglio. Le mot « psychiatrie » a été retiré du verbatim publié lundi par le service de presse du Vatican, « pour ne pas altérer la pensée du pape », a expliqué à l’AFP une porte-parole du Vatican.

 «  Quand le pape se réfère à la psychiatrie, il est clair qu’il le fait comme un exemple qui rentre dans les différentes choses qui peuvent être faites  », a-t-on expliqué de même source. «  Mais avec ce mot, il n’avait pas l’intention de dire qu’il s’agissait d’une maladie psychiatrique, mais que peut-être il fallait voir comment sont les choses au niveau psychologique  », a ajouté cette porte-parole.

Ce n’est pas la première fois que le Vatican retouche des déclarations faites par le pape, lors de la traditionnelle conférence de presse qu’il donne dans l’avion du retour de ses voyages à l’étranger. Selon l’agence I.Media, spécialisée sur le Vatican, le service de presse du Saint-Siège avait en 2007 retiré une phrase entière prononcée par Benoît XVI. Dans cette phrase alors supprimée, il affirmait au sujet de Mgr Oscar Romero, archevêque de San Salvador, assassiné en 1980: «Je ne doute pas que lui-même mérite d’être béatifié, mais nous devons considérer le contexte».

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