Quelque 871 bureaux de vote sont restés fermés, empêchant 245.822 Maliens de se rendre aux urnes lors du premier tour de la présidentielle du 29 juillet, a révélé lundi 06 juillet soir le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation sur son site internet.
Ainsi, sur un corps électoral de 8 millions, le taux des citoyens privés de vote s’élève à 3,075 %. Les principales régions concernées par cette défaillance se trouvent dans le centre et le nord du pays, principalement à Mopti, Tombouctou et Ségou, selon une liste détaillée du ministère malien de l’Administration territoriale et de la décentralisation. Le ministère n’a pas donné d’explication à ce manquement. Il a juste indiqué que ces bureaux sont restés fermés le 29 juillet « pour diverses raisons ». Il répond ainsi à une exigence majeure des missions d’observation, dont notamment celle de l’Union européenne qui a réclamé une liste exhaustive des bureaux de vote où le scrutin n’a pas pu avoir lieu pour reconnaître la crédibilité du vote.
Il est à rappeler, toutefois, que des violences (sans faire de victimes) ont été enregistrées dès les premières heures du premier tour de la présidentielle, le 29 juillet dernier, notamment dans la région de Mopti, dans le centre du pays. Pour cette élection, les autorités maliennes ont consacré plus de 23 mille bureaux de vote à travers le pays.
Les résultats provisoires annoncés jeudi dernier (2 août) ont été largement contestés par trois candidats de l’opposition, dénonçant un « bourrage des urnes » en faveur du président sortant Ibrahim Boubakar Keita (41,42% des voix exprimés). Ces candidats, dont Soumaïla Cissé (17,8% des voix), ont déposé une vingtaine de recours auprès de la Cour constitutionnelle qui devrait rendre son verdict mercredi 8 août. Dans cette même dynamique, 18 candidats ont exigé un recomptage des voix, à l’occasion d’une conférence de presse commune, tenu lundi. Le deuxième tour de la présidentielle est prévu pour ce dimanche 12 août.
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