Mali : Quatre militaires morts dans une embuscade dans le centre

Au moins 4 militaires maliens ont été tués mardi dans la région de Ségou (centre), ont rapporté mercredi des médias locaux.

« Au moins quatre militaires et huit terroristes présumés ont été tués mardi dans le centre du pays où une mission de sécurisation des opérations électorales est tombée dans une embuscade », a rapporté le site « Maliactu », précisant que l’attaque a eu lieu près de la localité de Nampala dans la région de Ségou (centre).

Citant des sources « militaires et administratives », le média ajoute que deux véhicules de l’armée malienne et leurs occupants n’ont pas encore été retrouvés. Contacté par le média malien, une « source administrative de Nampala a confirmé que l’attaque du convoi avait causé la mort de plusieurs militaires maliens ». Les autorités maliennes n’ont encore fait aucune déclaration sur l’attaque jusqu’à mercredi à 10h00 GMT et aucune partie ne l’a revendiqué. Cette attaque succède à celle similaire qui avait visé dimanche dernier une patrouille des forces armées maliennes (Fama) dans cette même région, faisant un mort parmi les soldats maliens.

Selon un communiqué du ministère malien de la Défense, un convoi militaire était tombé dans une embuscade « tendue par les terroristes de la Khatiba Ansar Eddine, dans la forêt de Samoumi, cercle de Macina, région de Ségou ». L’armée avait, en outre, annoncé avoir neutralisé 11 terroristes.

Depuis mars 2012 le Nord du Mali fait face à une dégradation de la situation sécuritaire inhérente à l’activisme de nombre de groupes terroristes face à l’absence de l’armée chassée de cette partie du territoire par la rébellion à dominance touareg.

Suite aux interventions de l’armée française à travers l’opération Barkhane et des forces de maintien de paix de l’ONU, les terroristes ont été contraints de quitter leurs principales bases du nord. Ils se sont enfuis dans d’autres zones du Mali, notamment le centre et le sud, où ils continuent à mener des attaques meurtrières. Outre les attaques terroristes, le Mali fait face ces dernières années à des violents conflits inter-communautaires. Dans un communiqué publié le 17 juillet dernier, le Haut-commissariat aux droits de l’homme de l’ONU a indiqué qu’au moins 289 personnes ont été tuées dans ces conflits depuis le début de l’année en cours.

C’est dans ce contexte de grande insécurité que plus de 8 millions de Maliens étaient appelés dimanche à élire leur nouveau président de la République et départager les 24 candidats en lice dont le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta. Plusieurs incidents ont émaillé les opérations de vote dans certaines localités, notamment des attaques armées. Selon le gouvernement malien, le vote n’a pas eu lieu dans au moins 716 bureaux, en raison des divers incidents. Dimanche et mardi, la mission d’observation de l’Union européenne a insisté pour que le gouvernement malien publie les noms de tous les bureaux où le vote n’a pas pu se tenir. « C’est une question de transparence, c’est fondamental pour la validité des résultats », explique Cécile Kyenge, chef de la mission d’observation de l’UE.

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