Ouganda – bastonnade de journalistes: l’armée présente ses excuses  

Après les violences sur des journalistes qui couvraient les manifestations contre l’arrestation du député Boby Wine, l’armée ougandaise a présenté ses excuses pour « comportement non professionnel », a rapporté BBC.

Après qu’un journaliste de Reuters a été battu et arrêté par des soldats alors qu’il prenait des photos des manifestations dans la capitale, Kampala, lundi, l’armée s’est excusée pour ce qu’elle a appelé le comportement non professionnel des soldats. Dans une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux, le photographe de Reuters, James Akena, tentait de se protéger lorsque des soldats se sont mis à le battre. Selon l’AFP, il a été détenu plusieurs heures après avoir été battu.

Dans un  communiqué publié  hier après-midi, l’armée ougandaise a présenté des excuses et a déclaré avoir ordonné l’arrestation des soldats responsables, sans les nommer.

« Les membres des forces de sécurité ont commis un grave manquement à leur devoir », a  déclaré Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF. « Au lieu de protéger les journalistes qui faisaient juste leur travail, les soldats les ont attaqués brutalement. Des punitions exemplaires doivent être imposées à ces soldats. Ceux qui incarnent l’autorité de l’État ne peuvent commettre des actes d’une telle brutalité sans être poursuivis. « 

Lire aussi: Ouganda: les soldats s’en prennent aux journalistes, RSF s’insurge

Lundi, une personne a été tuée et plus de 100 autres ont été arrêtées lors de manifestations contre la détention de plusieurs députés et militants de l’opposition. La semaine dernière, deux journalistes ont été arrêtés alors qu’ils réalisaient un direct sur les lieux du décès du chauffeur du député et musicien Bobi Wine.

Human Rights Watch souhaite qu’une enquête indépendante sur les tirs qui ont conduit à la mort d’Yasiin Kawuma soit diligentée. L’ONG indique que la violence exercée contre les journalistes et leur arrestation sont la preuve que les autorités ougandaises veulent dissimuler le comportement des forces de sécurité.

L’Ouganda est classé 117ème sur 180 pays dans  l’indice mondial de la liberté de la presse 2018 de RSF, cinq places de moins qu’en 2017.

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