Parodie d’élections au Zimbabwe : Emmerson Mnangagwa montre son vrai visage de « crocodile »

Lundi 30 juillet, les Zimbabwéens étaient dans les urnes pour élire leurs président, députés et conseillers municipaux. Les premières élections au Zimbabwe depuis le coup d’Etat qui a renversé l’ancien président Robert Mugabe, après une trentaine de règne de fer.

Au départ, promesse d’une nation démocratique et ouverte aux libertés individuelles, ces élections voulues par le président sortant Emmerson Mnangagwa se révèlent âtre un vrai cauchemar pour le peuple assoiffé de réformes démocratiques après le règne dictatorial de Mugabe qui à laissé une économie au bord de la faillite.

Enfin le vrai visage de Emmerson Mnangagwa, le « crocrodile »

Accusations de fraudes, violences, implication de l’armée, …. Alors que les Zimbabwéens attendent les résultats, tous les ingrédients semblent désormais réunis pour un remake de la tragédie électorale de 2008.

Ce mercredi 1er août, trois personnes ont trouvé la mort suite aux heurts entre militants du Mouvement démocratique pour le changement (MDC, opposition). La force publique qui en dehors des gaz lacrymogènes, a tiré à balles réelles pour contenir ces manifestations organisées par le MDC.

Voulant se rendre en masse au siège de la Commission électorale du Zimbabwe (ZEC) pour dénoncer le « trucage en cours des résultats » de la présidentielle, des membres du MDC ont été bloqués par des policiers anti-émeutes appuyés par des éléments de l’armée pour disperser la foule.

L’espoir post-Mugabe fait place à la peur et à la violence

Des intimidations, des pressions et des contraintes, le manque de confiance dans le processus électoral … . Les observateurs de l’Union européenne (UE) ont dénoncé ce mercredi, dans un communiqué, le processus électoral émaillé d’irrégularités.

Les observateurs déployés sur le terrain ont fait état « d’efforts pour saper l’expression en toute liberté de la volonté des électeurs », a ajouté le chef des observateurs de l’UE Elmar Brok, citant « des intimidations légères, des pressions et des contraintes » contre des électeurs pour qu’ils votent « en faveur du parti au pouvoir ».

L’armée a fait la course aux opposants dans le centre-ville de Harare. « La police de la République zimbabwéenne voudrait confirmer la mort regrettable de trois personnes pendant les émeutes et la mêlée qui s’est produite dans le centre de Harare », a déclaré la porte-parole de la police Charity Charamba à la télévision nationale.

Le parti au pouvoir depuis 1980, la Zanu-PF, a remporté la majorité absolue de sièges à l’assemblée nationale, selon des résultats officiels mercredi. Les résultats de la présidentielle n’ont pas encore été annoncés, mais le leader de l’opposition, Nelson Chamisa du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), a affirmé qu’ils étaient en train d’être truqués et a revendiqué une victoire « éclatante ».

Mnangagwa appelle, quant à lui, à ‘la patience et la maturité’.

Depuis son indépendance, le Zimbabwe n’a connu que deux chefs de l’Etat, tous les deux issus du même parti, la Zanu-PF. D’abord M. Mugabe, contraint à la démission en novembre dernier à l’âge de 93 ans, puis M. Mnangagwa, son ancien vice-président.

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