« Patrice Talon détient la politique de la carotte et du bâton pour maintenir le BMP »
Le président Patrice Talon n’a pas besoin de faire confiance à ses soutiens du bloc de la majorité parlementaire; l’essentiel est qu’il puisse les utiliser pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixés dans sa volonté de réformer le pays. C’est du moins ce que pense le politologue Mathias Hounkpè.
Invité ce dimanche 12 Août 2018 dans l’émission « Zone Franche » de la chaîne de télévision privée « Canal 3 Bénin » pour décrypter l’actualité relative à la proposition de loi portant code électoral en République du Bénin, Mathias Hounkpè estime que pour mener à bout ses réformes, le chef de l’Etat a besoin d’une majorité parlementaire pour le soutenir. Une majorité qui a pris corps au lendemain du rejet du projet de révision de la constitution.
Pour le politologue, le chef de l’Etat parvient à maintenir cette majorité parlementaire autour de ses réformes depuis le 03 Avril 2017. A l’en croire, l’essentiel pour le président Patrice Talon n’est pas de croire à la sincérité de ces soutiens du bloc de la majorité parlementaire mais d’œuvrer à les maintenir afin de les utiliser pour atteindre des résultats. « …Le président détient les moyens de séduction pour que les députés restent avec lui. Il détient la politique de la carotte et du bâton. Si vous êtes du BMP et que vous estimez qu’en le quittant il y a un bâton contre vous, il est important d’y rester » a affirmé le politologue.
Selon lui, c’est par cette stratégie que le président Patrice Talon réussit à maintenir le bloc qui soutient ses actions au sein de l’Assemblée nationale. Et pour le moment, le moins qu’on puisse dire est cette politique lui permet d’atteindre bien des résultats au sein de l’Assemblée nationale et c’est ce qui lui importe. Il ne s’embarrasse donc pas trop de savoir si le soutien dont il bénéficie de la part du bloc de la majorité parlementaire est sincère ou forcé.
Toutefois, cette séduction par la carotte avec la menace du bâton peut connaitre des difficultés lors de l’inscription sur les listes électorales, estime Mathias Hounguè.
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