Présidentielle au Mali : l’annonce des résultats prévue pour ce jeudi matin

Le Mali devrait savoir jeudi qui du président sortant Ibrahim Boubacar Keïta ou de l’opposant Soumaïla Cissé aura la lourde tâche de le diriger pendant les cinq prochaines années et de renforcer sa sécurité, toujours sous le coup de la menace jihadiste malgré les interventions militaires internationales.

L’annonce des résultats provisoires du second tour de l’élection présidentielle du 12 août à la télévision nationale par le ministre de l’Administration territoriale a été reportée de mercredi à jeudi 16 aout matin, l’acheminement de certains procès-verbaux de localités du nord et du centre de cet immense pays ayant pris du retard, ont indiqué des responsables gouvernementaux.

Les observateurs s’attendent à un taux de participation très bas, le scrutin n’ayant pas passionné une population lassée par la persistance des attaques jihadistes, auxquelles se mêlent souvent des violences intercommunautaires, et dont près de la moitié vit sous le seuil de pauvreté bien que le Mali soit redevenu le premier producteur africain de coton et que son économie enregistre une croissance supérieure à 5% depuis plusieurs années.

La presse d’Etat, qui aura l’exclusivité de la diffusion de ces résultats, apprête son matériel. C’est le ministre malien de l’Administration territoriale Mohamed Ag Erlaf qui donnera notamment le nom du vainqueur, du vaincu, le taux de participation, et les autres chiffres issus des travaux de la Commission nationale de centralisation des résultats.

De cette commission, le représentant du candidat Soumaïla Cissé a déjà claqué la porte en dénonçant « des résultats issus de bourrages d’urnes ». Le même discours a été tenu ce mercredi 15 août au soir devant la presse, par la coalition qui soutient le candidat Soumaïla Cissé.

La communauté internationale suit de très près la situation. Ses principaux représentants à Bamako, la mission de l’ONU, l’Union européenne, l’Union africaine, la Cédéao, ont rendu public un communiqué dans lequel, ils réclament un processus postélectoral « calme et respectueux ».

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