L’opposant congolais, Jean-Pierre Bemba, est arrivé, mercredi 1er août, en République démocratique du Congo (RDC), où il compte déposer sa candidature pour la prochaine présidentielle (décembre 2018), ont rapporté des médias français.
« Après plus de onze ans d’absence, il a atterri à Ndjili, l’aéroport de la capitale, Kinshasa, où il a été accueilli par des milliers de ses partisans », a rapporté le quotidien français « Le monde ». « Sur place, ses partisans n’avaient pas trouvé de compromis, mardi soir, sur les modalités de son retour avec les forces de sécurité du président Joseph Kabila, son ancien rival. Les autorités congolaises voulaient que Bemba traverse la capitale à 40 km/h, une vitesse bien trop rapide, selon ses proches, pour saluer la foule qu’ils espéraient nombreuse sur les 25 km séparant l’aéroport du centre-ville. Les forces de sécurité ne souhaitaient pas non plus que l’ex-vice-président se rende dans une résidence familiale située tout près de celle du chef de l’Etat », précise la même source.
Un important dispositif policier était en place mercredi matin, jour férié, sur les grandes artères de la ville et près du siège du MLC, indique encore le média français. Bemba veut déposer dès jeudi 2 août son dossier de candidature à l’élection présidentielle prévue le 23 décembre, avant de se rendre samedi dans son fief familial de Gemena (nord-ouest) sur la tombe de son père, homme d’affaires très influent à l’époque de Mobutu (1965-1997), selon la même source.
Le quotidien français rappelle que « l’ancien chef de guerre se trouvait chez sa famille en Belgique depuis le 16 juin, après avoir été acquitté, en appel, de crimes de guerre et crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI). Il avait été condamné en première instance, en 2016, à dix-huit ans de prison pour des exactions commises par sa milice en Centrafrique au début des années 2000 ».
Le parquet de la CPI a, par ailleurs, requis cinq ans de prison contre lui dans une affaire annexe de subornation de témoins. A Kinshasa, la coalition au pouvoir a estimé vendredi 27 juillet que cette affaire l’empêchait de participer à l’élection présidentielle de décembre. Rival de l’actuel président Joseph Kabila lors du scrutin de 2006, Bemba avait quitté la RDC en début de 2007, après des combats entre sa milice et l’armée qui avaient fait des dizaines de morts dans la capitale, souligne enfin « Le Monde »
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