RDC : risques de violence au Katanga, les partisans de Katumbi comptent manifester

Les partisans du candidat déclaré, Moïse Katumbi, ont menacé dimanche de recourir à de grandes manifestations dans le sud-est de la République démocratique du Congo (RDC), en réaction à son interdiction d’entrée au pays pour déposer sa candidature à la présidentielle du 23 décembre.

« Une élection sans la participation de Katumbi est une élection tronquée. Ils lui refusent le droit de rentrer et de devenir candidat », a déclaré à Anadolu le député Delly Sessanga, dirigeant de la plateforme électorale de Katumbi, « Ensemble ». « Nous avons demandé aux populations du Katanga de rester mobilisées pour manifester et exiger le retour urgent de Katumbi avant le 8 Août », a-t-il précisé.

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L’opposant en exil en Belgique, depuis deux ans, prévoyait de déposer sa candidature à la présidentielle de décembre, samedi, dans la capitale. Faisant partie des principaux candidats de l’opposition pour ce scrutin (d’après des sondeurs), il s’est vu signifier par les autorités zambiennes du refus de la partie congolaise de le laisser entrer dans le territoire de la RDC. « Ils ont déployé des militaires à Kasumbalsesa (frontalière avec la Zambie) pour coincer Katumbi. Nous n’allons pas accepter cela », a ajouté Sessanga.

Condamnée par contumace à trois ans de prison pour spoliation immobilière et inculpé d’atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat, Moïse Katumbi était menacé par Kinshasa d’arrestation s’il rentre en RDC. Le gouvernement congolais se refuse de tout commentaire. Son porte-parole Lambert Mende a indiqué, dimanche à Anadolu, que « rien n’était clair avec le retour de Katumbi ». L’ex vice-président et sénateur congolais, Jean-Pierre Bemba, a demandé vendredi aux autorités congolaises de « calmer le jeu » pour le retour de Katumbi, ex-proche influent du président Joseph Kabila, passé à l’opposition en 2015.

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L’interdiction faite à Moïse Katumbi d’entrer au pays « est un acte de vengeance du pouvoir contre ce que Katumbi leur a fait, notamment, la campagne qui a abouti aux sanctions (américaines et européennes) », a noté dans un communiqué, dimanche, le Conseil de l’apostolat de laïcs catholiques du Congo(CALCC). L’opposant ex-gouverneur de la province du Katanga (sud-est) a quitté la RDC en mai 2016 sur autorisation du parquet général de la République pour des « raisons médicales ».

La commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui reçoit les candidatures pour les législatives nationales et la présidentielle depuis le 25 Juillet, a prévenu samedi qu’elle ne prolongera pas d’une seule minute la date butoir du 8 Août.

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