Réconciliation et paix en Côte d’Ivoire : après l’amnistie, l’autre chantier d’Alassane Ouattara

L’amnistie des détenus politiques n’est qu’une étape du long processus de réconciliation et de paix, gage de stabilité à laquelle aspire la République de Côte d’Ivoire. Passé cette étape le 06 août 2018, le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara est attendu sur le chantier du dégel des comptes bancaires des détenus politiques libérés.

A la faveur de la célébration de la 58ème anniversaire d’accession de la République de Côte d’Ivoire à l’indépendance, le chef de l’Etat ivoirien a amnistié 800 prisonniers dont plusieurs détenus politiques de la crise postélectorale de 2010 tels que Simone Gbagbo, Lida Kouassi, Assoa Adou, etc. Un acte salué par le peuple ivoirien et plusieurs observateurs internationaux comme le début d’un réel processus de réconciliation et de paix dans ce pays qui a connu des moments sombres de son histoire entre 2000 et 2011.

Dans une déclaration de presse le 07 août 2018, le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, a félicité le président Ouattara pour la libération de Simone Gbagbo, épouse de l’ex-président, et de tous les détenus politiques civils qui croupissaient injustement depuis de nombreuses années dans les geôles du pouvoir. « C’est un geste de décrispation que le FPI apprécie à sa juste valeur », a indiqué le FPI dans sa déclaration signée de la Secrétaire Générale et porte-parole, Agnès Monnet.

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Le FPI a également encouragé le président Ouattara à poursuivre la dynamique de réconciliation et de paix qu’il a enclenché le 06 août 2018 en procédant également à la libération des détenus militaires, au dégel des comptes bancaires des détenus libérés et en facilitant le retour sécurisé de tous les exilés politiques. « C’est cela qui permettra à notre pays de renouer avec la stabilité, la paix et de s’engager dans un processus de réconciliation nationale inclusif souhaité par le peuple ivoirien », peut-on lire dans la déclaration de presse.

Arrivé au pouvoir en 2011 dans un contexte de crise poste électorale, Alassane Ouattara, réélu en 2015, a toujours affiché l’image d’un chef d’Etat qui œuvre à l’apaisement des tensions socio-politiques en Côte d’Ivoire. Mais en avril 2018, un rapport confidentiel de l’Union européenne a révélé les failles politiques importantes de sa gouvernance dans la reconstruction post-crise du pays.

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