Terrorisme : ce qui fait la force de Boko Haram, selon l’Onu

Les Nations Unies (ONU) ont révélé que l’économie monétaire est un facteur majeur qui alimente les activités néfastes de Boko Haram et d’autres groupes terroristes dans la région du bassin du lac Tchad.

Selon le Daily Poste, cela figurait dans le 22e rapport de l’Équipe d’appui analytique et de surveillance des sanctions, conformément à la résolution 2368 (2017) concernant l’État islamique en Iraq et au Levant – EIIL (Daech), Al-Qaida et les personnes et entités associées. L’ONU a déclaré que « la prédominance dans la région de l’économie monétaire, sans contrôle, est propice aux groupes terroristes financés par l’extorsion, les dons de bienfaisance, la contrebande, les envois de fonds et les enlèvements. Au Nigéria, 111 écolières de la ville de Dapchi ont été enlevées le 18 février 2018 et libérées par l’ISWAP le 21 mars 2018 en échange d’un gros paiement de rançon ».

Le rapport a été signé par Edmund Fitton-Brown, Coordonnateur de l’équipe d’appui analytique et de surveillance des sanctions, qui a déclaré que le rapport était «complet et indépendant» et Kairat Umarov, Président du Comité du Conseil de sécurité. Le comité du Conseil de sécurité des Nations unies sur les sanctions contre Al-Qaïda avait mis sur liste noire et imposé des sanctions au groupe islamiste Boko Haram en 2014 après que les insurgés eurent enlevé plus de 200 écolières de Chibok.

Dans une déclaration, les 15 membres ont fait savoir que « le Conseil de sécurité condamne fermement toutes les attaques terroristes menées dans la région, y compris celles perpétrées par Boko Haram et l’État islamique d’Iraq et du Levant (EIIL, également connu sous le nom de Daech). Ces attaques ont causé des pertes considérables et dévastatrices, ont eu un impact humanitaire dévastateur, notamment à cause du déplacement d’un grand nombre de civils au Nigeria, au Cameroun et au Tchad, et représentent une menace pour la stabilité et la paix en Afrique occidentale et centrale.

Le Conseil note avec une préoccupation particulière que Boko Haram continue à utiliser les femmes et les filles comme kamikazes, ce qui a créé un climat de suspicion à leur égard et les a rendu victimes de harcèlement et de stigmatisation dans les communautés touchées et d’arrestations arbitraires par les forces de sécurité. Le Conseil souligne la nécessité pour les États touchés de lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, notamment en s’attaquant aux conditions propices à la propagation du terrorisme, conformément aux obligations du droit international, en particulier le droit international des droits de l’homme et le droit international des réfugiés et droit international humanitaire ».

Le Conseil de sécurité s’est félicité de l’appui fourni par l’UNOCA et le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) pour élaborer une stratégie régionale commune visant à s’attaquer aux causes profondes de la crise du bassin du lac Tchad.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus