Le Bénin est un pays riche mais les béninois sont pauvres. Cette assertion revient chaque fois comme une ritournelle sans que personne ne cherche à renverser la tendance pour sortir de cette situation paradoxale. C’est à cet exercice que le leader de la lutte contre la FrançAfrique et le franc CFA, Kemi Seba s’est attelé avec les étudiants de l’université d’Abomey Calavi en fin de semaine dernière.
Pour le président de l’ONG « Urgences Panafricaines », le Bénin est un pays riche seulement une minorité s’est accaparée de la richesse nationale et ne veut rien faire pour faire sortir de la pauvreté la grande masse de la population. « …Le Bénin n’est pas un pays pauvre. Le Bénin est l’un des pays les plus riche potentiellement mais l’un des pays où l’oligarchie ou l’élite a décider de regrouper toutes les richesses et de ne pas les partager, c’est le vrai le vrai problème » s’indigne le leader de la lutte panafricaine Kemi Seba.
[su_heading size= »17″]A lire aussi: Kemi Seba : « Notre pays le Bénin n’est pas indépendant » [/su_heading]
Pour lui, la solution à la pauvreté grandissante du peuple béninois ne saurait venir de cette oligarchie ou cette élite prise dans l’étau du gain facile. Face à cette situation, que faut il faire? Les conscientiser? ce serait une peine perdue. Faut-il les attaquer? Là n’est pas la solution estime Kemi Seba. » la plupart des politiciens quand on leur demande le salaire moyen de la population, ils sont incapables de le dire. Même en Europe en France dans un pays qui est sensé être riche, les ministres ne gagnent pas ce qu’ils (les ministres béninois -ndlr) gagnent. est ce que je vais passer mon temps à attaquer le gouvernement parce qu’il gagne trop? Non! Il y a une façon civilisée de parler à des dirigeants. cette façon civilisée n’est pas de casser, de créer l’anarchie, de tout briser. je ne vais pas vous amener dans cette démarche » a laissé entendre Kemi Seba.
Selon lui, il y a tout une autre possibilité pour renverser la tendance. Et c’est cette possibilité qu’il entend partager avec les étudiants, avec les jeunes. La méthode qu’il préconise est celle là qui va embarrasser les puissants, affirme t-il. « …Ce qui va embarrasser les gens, ce qui va embarrasser les puissants, c’est d’agir politiquement sur le terrain de la société civile. répertorier toutes les actions que les autorités ne font pas et faire ce travail à leur place. » suggère Kemi Seba.
[su_heading size= »17″]A lire aussi: Kemi Seba ou l’ère de la société civile pour restaurer la souveraineté africaine? [/su_heading]
Il reste convaincu qu’on peut renverser un système sans casser quoi que ce soit. Qu’il est toujours possible de renverser un système qui terrorise les gens sans faire mal à qui que ce soit physiquement. Et pour lui, la solution se trouve dans l’organisation; une organisation intelligente de tous les laissés pour compte.
Quand les laisser pour compte commencent par s’organiser, commencent par se mobiliser pacifiquement et intelligemment, on arrive à une situation où le pouvoir est convaincu que le système ne peut plus continuer dans le même sens. Foi du président Urgences Panafricanistes.
Les commentaires sont fermés.