Les autorités zambiennes ont expulsé, jeudi, le leader de l’opposition zimbabwéenne, Tendai Biti, après avoir rejeté sa demande d’asile.
L’avocat zambien, Gilbert Phiri, a déclaré à l’agence de presse Associated Press que Biti a été remis aux autorités de son pays, jeudi, malgré la décision de la Justice zambienne de ne pas l’expulser avant son audition par le tribunal. L’avocat a considéré que la Zambie défie les lois internationales et locales par son attitude.
Biti avait occupé le poste du ministre des Finances au sein du gouvernement de coalition dans son pays, entre 2009 et 2013. Il a récemment été élu au parlement, représentant le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), parti de l’Opposition. Biti est poursuivi par la justice zimbabwéenne pour incitation à la violence à l’issue des élections tenues la semaine dernière et remportées par le président Emmerson Mnangagwa. L’Opposition a contesté les résultats de ces élections
La Commission des élections dans le pays a annoncé que l’Union nationale africaine du Zimbabwe – Front patriotique (parti de Mnangagwa) avait obtenu la majorité des sièges au parlement. Des protestations ont éclaté contre ces résultats et ont été accompagnées d’actes de violence, faisant 6 morts, selon la police locale.
Les partisans du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), dirigé par Chamisa, considèrent que les résultats des élections ont été falsifiés et que les résultats réels sont au profit de l’Opposition.
Il s’agit des premières élections parlementaires dans le pays depuis la destitution de l’ex président Robert Mugabe, en novembre 2017, après un mandat de près de 40 ans.
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