Bénin: Christelle Houndonougbo expose ses griefs contre les séminaires parlementaires

La méthode de travail participative de l’assemblée nationale à travers l’organisation des séminaires parlementaires est une bonne initiative, estime la présidente du parti Congrès du Peuple pour le Progrès (CPP), Christelle Houndonougbo. Seulement, déplore t-elle, la bonne foi qui devait accompagner cette initiative fait souvent défaut.

L’ancienne directrice générale du Centre des œuvres sociales et universitaires d’Abomey-Calavi (COUS-AC) s’est prononcée en fin de semaine dernière sur l’actualité socio politique du Bénin. En effet, à travers un entretien qu’elle a accordé aux confrères du quotidien « Fraternité », elle a donné sa lecture des divers dossiers qui alimentent la polémique dans l’opinion nationale.

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Questionnée sur l’organisation des séminaires parlementaires autours de certains sujets avant leur examen en plénière, la présidente du Congrès du Peuple pour le Progrès estime que cette initiative parlementaire est louable parce qu’elle permet de recueillir les avis des acteurs de la société civile et des politiques sur le sujet.

Elle pense néanmoins que cette initiative de la Septième législature serait efficace si elle est conduite jusqu’au bout dans un esprit de sincérité. Selon elle, c’est la meilleure méthode parce qu’elle permet à chacun d’apporter son point de vue.

« …A priori, nous pouvons dire que cette option de l’Assemblée nationale est une bonne méthode. Mais l’efficacité de l’option sera perceptible quand nous verrons la fin du processus qui démarre par le séminaire parlementaire. La question qu’il faut se poser est la suivante : Associer toutes les forces vives de la Nation à l’élaboration d’un texte de loi est-elle la bonne méthode ? Nous répondons oui, puisque c’est la méthode participative qui permet à chacun de donner son point de vue. Néanmoins, nous ne devons pas perdre de vue que c’est au Parlement que les lois sont votées. C’est dire que rien n’oblige le Parlement à soumettre les projets de textes de lois aux différents acteurs de la société civile et autres acteurs politiques. » a t-elle indiqué.

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Seulement, déplore t-elle, cette méthode de travail introduite par la première autorité de l’institution parlementaire ne permet pas toujours d’avancer, car les propositions émises par les uns et les autres ne sont souvent pas prises en considération, ce qui fait perdre toute crédibilité à cette rencontre d’échanges.

« … Seulement, lorsque cette méthode de travail ne porte pas des fruits et ne nous permet pas d’avancer sur certains dossiers en tenant compte des aspirations et des recommandations des uns et des autres, c’est à ce niveau qu’on ne trouvera pas la pertinence des séminaires parlementaires. Je voudrais bien croire que toutes les fois qu’on aura à consulter les forces vives de la Nation, qu’on le fasse d’abord de bonne foi ; qu’on le fasse ensuite parce qu’on est convaincu que les observations des personnes associées seront prises en compte. » a t-elle conclu.

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