Bénin – Gouvernance: Fred Houénou plaide en faveur de la jeunesse (lettre ouverte)

Le président de l’ex-parti «Union des jeunes progressistes du Bénin »(Ujpb) devenu Rassemblement pour une alternative progressiste (RAP), Fred Houénou est préoccupé de la situation de la jeunesse béninoise. Dans une lettre ouverte adressée au président Talon, il plaide pour cette couche de la société mal lotie dans la République.

Suite à son rapprochement de la mouvance présidentielle, Fred Houénou est dans une posture de porte voix d’une jeunesse dont la voix n’est pas écoutée par les gouvernants. A travers une lettre ouverte adressée au président de la République, Fred Houénou plaide pour que le N°1 béninois se rapproche davantage de la jeunesse de son pays.

« Monsieur le Président, les doléances en matière d’émancipation de la jeunesse font partie de la dynamique sociale d’un pays en quête d’émergence. Elles sont donc légitimes et stimulantes parce qu’elles portent le rêve et l’ambition de chaque jeune d’être utile à lui-même, à sa famille, à sa communauté et sa nation.  » indique le président du RAP au chef de l’Etat.

Pour lui, vouloir construire une nation émergente sans tenir compte de la jeunesse serait une erreur aux conséquences regrettables.« …vouloir construire la nation sans la jeunesse » estime t’il, est une conception fatale de la gouvernance. Aussi, attire t-il la conscience du chef de l’Etat contre toute démarche césarienne qui ne pourrait être que fatale pour la république. Partout où, il y a des servitudes, précise t-il dans sa lettre ouverte, ne naissent que des insurrections; prévient-il.

Il invite donc le chantre du « Nouveau Départ » à parler le langage de vérité à sa jeunesse. « Parler le langage de la vérité, c’est le propre des véritables optimistes; je vous sais très optimiste et je pense aussi que la jeunesse de ce pays accepte la vérité » peut-on lire, dans la lettre ouverte qu’il a adressé au premier des béninois. Lire ci-dessous l’intégralité de sa lettre ouverte.

Lettre ouverte de Fred Houénou au président Talon:

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Cotonou, le 18/09/2018

Fred Adriano HOUENOU

Consultant sur les Questions de Jeunesses
Président du rassemblement pour une
Alternative Progressiste ‘’RAP’’

Lettre ouverte au Président de la République 

Monsieur le Président,
Me permettrez-vous en reconnaissance de votre bienveillant engagement pour notre pays, de venir très respectueusement vous dire qu’à l’heure actuelle, l’idéal de paix ; raison d’être principale de notre nation se trouve fortement éprouvé. Et pour cause, la jeunesse en proie au désespoir et à l’incertitude a décidé de s’assumer en s’organisant par elle-même et en recherchant désespérément des réponses rassurantes à sa quête de sens.
Le résultat de cette situation est que désormais, chaque groupe de jeunes parait à travers les rues avec sa petite torche à la main. Et si nous ne prenons garde, l’incendie risque de nous surprendre.
Monsieur le Président, les doléances en matière d’émancipation de la jeunesse font partie de la dynamique sociale d’un pays en quête d’émergence. Elles sont donc légitimes et stimulantes parce qu’elles portent le rêve et l’ambition de chaque jeune d’être utile à lui-même, à sa famille, à sa communauté et sa nation.

C’est pourquoi, je voudrais humblement vous inviter à ne pas commettre la même erreur qu’aux précédentes saisons de l’histoire de notre pays. C’est-à-dire vouloir construire la nation sans la jeunesse et sans la démocratie. Toute démarche césarienne ne nous sera que fatale car partout où il y a des servitudes, ne naissent que des insurrections.
Monsieur le Président, pendant trop longtemps, notre pays n’a pas offert à sa jeunesse les perspectives auxquelles elle aspire.

Quelles perspectives pouvons-nous avoir si la jeunesse est au chômage ? Pendant des années, nous sommes restés trop figés et nous n’avons pas pris les tournants nécessaires pour construire cette société qui donne une chance à chaque jeune quelque soient son origine, ses convictions politiques ou religieuses.

Et maintenant Monsieur le Président, à cette heure, sous l’orage, le dialogue avec la jeunesse reste la seule promesse d’une possibilité de paix durable pour notre pays. Lui seul a assez de noblesse pour donner à la nation la force d’oublier les mécomptes et de vaincre la fatalité. C’est pourquoi il doit avoir le dernier mot.
Monsieur le président, il faut parler à votre jeunesse le langage de la vérité, celui du cœur et de la simplicité.

Parler le langage de la vérité, c’est le propre des véritables optimistes ; je vous sais très optimiste et je pense aussi que la jeunesse de ce pays accepte la vérité.

Excellence Monsieur le Président de la République, c’est avec espérance que je vous prie de bien vouloir agréer l’expression de mes salutations déférentes.

Fred Adriano HOUENOU

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