Bénin – Grégoire Akofodji: «Le Garde des Sceaux n’est pas libre de méconnaître la Constitution»

Ancien Garde des sceaux, Grégoire Akofodji s’est prononcé sur la correspondance de l’actuel Ministre de la justice adressée au Procureur spécial de la Cour de répression des crimes économiques dans le dossier lié à la poursuite d’anciens Ministres du régime défunt. C’est au détour d’une émission spéciale, ce mardi 25 septembre 2018, sur Guérite Tv Monde.

Le Gouvernement a encore méconnu la Constitution. C’est ce que pense l’ancien Ministre de la Justice, Grégoire Akofodji de la note du Ministre Sévérin Quenum à l’endroit du Procureur spécial de la Cour de répression des crimes économiques et du terrorisme. En effet, dans cette correspondance, l’actuel Garde des sceaux demande à ce dernier de se rapprocher du Procureur général près de la Cour d’Appel de Cotonou dans le dossier relatif à la poursuite des anciens Ministres du régime précédent. Pour Grégoire Akofodji, c’est non seulement de la pure diversion mais aussi et surtout de la provocation. Car, explique-t-il, seule la Haute Cour de Justice est habilitée à juger le Président de la République et les membres du Gouvernement conformément à la Constitution du 11 décembre 1990.

L’ancien Ministre du régime défunt exige le respect de la Constitution dans son intégralité.

« Ce n’est pas parce qu’on a le pouvoir d’Etat que l’on peut se permettre de fouler aux pieds les fondamentaux de notre  démocratie», a-t-il fait  savoir. Et de poursuivre : «J’ai été Garde des Sceaux aussi. Il ne viendrait pas à l’idée d’un Garde des Sceaux d’écrire ce que j’ai vu ou de faire écrire ce que j’ai vu… Le Garde des Sceaux n’est pas libre de méconnaître la Constitution, d’écrire ce qu’il a écrit».

Toutefois, le Conseiller politique des Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE) invite le Gouvernement à se défendre si la note qui circule sur les réseaux sociaux depuis quelques jours n’émanait pas de lui. «Si le Gouvernement est attaqué de façon aussi frontale sur les réseaux sociaux sur un fait grave, il lui appartient de rétablir la vérité», a-t-il insisté.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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