Bénin – initiatives de Nikki: le décryptage de Sylvain Akindes sur les propos de Korogoné

Les propos tenus par le mouvement des jeunes du septentrion regroupant les 5 départements à savoir Alibori, Atacora, Borgou, Collines et Donga ne sont pas si faux, estime  l’ancien ministre Sylvain Akindes.

La jeunesse béninoise serait-elle en train de s’éveiller de sa torpeur? C’est l’interrogation que suscite pour Monsieur Sylvain Akindes, ce qui est désormais qualifié de l’initiative de Nikki. Pour l’ancien ministre du général Mathieu Kérékou, les déclarations de Septembre dernier à Nikki est un réveil tardif de la jeunesse béninoise.

Décryptant les propos tenus par les organisateurs de ce mouvement et analysant le contenu de l’entretien accordé par leur porte parole Korogoné à une chaîne numérique, Sylvain Akindes affirme que la position de ces jeunes retrace l’évidence de ce qui est vécu sur le terrain. « …Les opinions exprimées par Korogoné, comme par l’effet du hasard, correspondent aux nôtres sur la totalité des points évoqués« , estime t-il dans une publication sur sa page Facebook. Décryptant point par point les sujets abordés par le jeune Korogoné sur l’émission 100% Bénin de SIKKA TV, l’ancien ministre de Kérékou relève des propos qui selon lui ne font que retracer des vérités qu’il ne faut pas chercher à cacher.

Au total, il semble s’accorder sur cinq points avec ces jeunes. Sur le premier qui a trait aux réformes initiées par le chef de l’Etat, Sylvain Akindes affirme s’accorder avec les jeunes de l’initiative de Nikki pour reconnaître que les réformes vantées par le régime du président Talon pèsent beaucoup plus sur la population qu’elles ne lui apportent de la valeur.

Sur la question du régionalisme dont auraient fait preuve les jeunes de l’initiative de Nikki, le président du CAUNAB estime que le Bénin est un pays pluriethnique telle que l’a montré toute l’actualité nationale depuis le 1er août 1960. « …On croit pouvoir contourner cette réalité en avançant des considérations en réalité ancrées dans un complexe régional de supériorité. L’expression de cette idée est cependant un peu hésitante à notre avis. » indique t-il. Il s’accorde également avec ces jeunes que contrairement à leurs aînés qu’ils sont, l’avenir de ces jeunes est entouré de beaucoup de brouillards. Pour lui, cette jeunesse oubliée « ne peut plus esquiver ses responsabilités sous le prétexte que les élites ont échoué. »

Par ailleurs, le fait que ce soit seulement les jeunes d’une localité du pays qui se soient réunis ne doit pas poser problème, estime le ministre Akindes qui précise que le combat pour les droits commence toujours quelque part dans un pays.  » Le cadre le plus adéquat pour le combat pour les droits est celui qui est naturellement le sien, celui dans lequel vos contacts avec les populations souffrent le moins de préjugés. Cette vérité est connue de tous, et les formations politiques parlent de fiefs lorsqu’il s’agit de la région où leur principal responsable a grandi ou dont il est originaire. » a t-il fait savoir.

En outre, l’ancien ministre Sylvain Akindes, affirme que la cinquième vérité qu’il relève des propos du jeune Korogoné, c’est de voir dans la culture, le soubassement de la construction d’un Etat unitaire solide. « Deux éléments auraient pu être mis en lumière : l’enseignement de nos langues et des éléments constitutifs de la culture de chacun de nos peuples ; ensuite l’objectif premier du système éducatif qui devrait être celui de former un type de Béninois conforme à nos visions de l’avenir, qui allie science et conscience pour garder l’âme béninoise. » a t-il affirmé.

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