Bénin : « Je vais faire venir les miens du Nord », Sabi Sira Korogoné désavoue Boni Yayi

« J’irai vers les miens… je vais faire descendre les miens du Nord ». Ces propos chocs de l’ancien chef d’Etat béninois, Boni Yayi, seraient des paroles en l’air selon le porte-parole de « l’Initiative de Nikki », Sabi Sira Korogoné, reçu ce lundi 17 septembre 2018 dans l’émission « 100% Bénin » de Sikka Tv.

« La partie septentrionale du Bénin ne se sentait pas concerner par les propos de l’ancien chef de l’Etat ». C’est en substance ce qu’on peut retenir de l’intervention de Sabi Sira Korogoné au sujet des propos, aux élans régionalistes, de Boni Yayi, alors président de la République du Bénin. Pour le porte-parole de « l’Initiative de Nikki », Boni Yayi a fondamentalement dirigé le Bénin, pendant 10 ans, avec trois groupes et demi et une gouvernance clanique qui, selon lui, n’avait aucune considération régionaliste.

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« Le premier groupe avec qui Boni Yayi a dirigé le Bénin, ce sont ses amis d’enfance avec qui il a fait le lycée… Vous allez trouver Sacca Lafia, Moudjaïdou Soumanou, Général Robert Gbian, Général Boni, François Abiola, etc. Le deuxième groupe, ce sont ses amis de la banque : BCEAO et BOAD. Les Pascal Irénée Koupaki, Soulé Mana Lawani, Nicaise Fagnon, Daouda, Marcel de Souza, etc. Le Troisième groupe, ce sont ses frères en Christ. Les Valentin Djènontin, Martial Souton, etc. », a fait savoir Sabi Sira Korogoné.

A en croire le porte-parole de « l’Initiative de Nikki », à un moment donné de sa gouvernance, Boni Yayi, ne connaissant pas toutes les réalités du pays, était obligé de faire appel aux gens qui portaient des patronymes assez évocateurs. « Je porte le même nom que le roi, je suis son frère, je suis son fils, je vais au gouvernement. Je porte le même nom que l’imam, je suis son frère, je suis son fils, je vais au gouvernement… », a-t-il expliqué.

Selon Sabi Sira Korogoné, c’est lorsque Boni Yayi se retrouvait en difficulté avec ses amis de la partie méridionale du pays qu’il devenait régionaliste par ses mots : « j’irai vers vous les miens… je vais faire descendre les miens du Nord ». « Non non non… en tous cas, la partie septentrionale ne se sentait pas concerner par ses propos », a-t-il tranché.

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