Bénin: l’« Initiative de Parakou » en soutien à celle de Nikki

Le 23 septembre 2018, les jeunes de la cité des Kobourous, réunis au sein de l’« Initiative de Parakou », ont fustigé les dérives du pouvoir Talon et exprimé leur soutien à l’« Initiative de Nikki » pour la résistance et la libération du peuple.

Dans une déclaration solennelle, les jeunes de Parakou issus des comités et sous-comités de l’« Initiative de Parakou » ont dressé un tableau sombre des 29 mois de gouvernance du régime Talon. « Ici à Parakou, les fortes espérances nées de l’élection de Patrice Talon se sont totalement évaporées dans l’air nauséabond de la gouvernance entretenue et développée avec cynisme comme système principal de la gouvernance d’Etat pour la survie d’un régime acculé au parjure », peut-on lire dans leur déclaration.

Les jeunes réunis au sein de l’« Initiative de Parakou » entendent donc prendre leur destin en main pour éviter le chaos. « La Jeunesse unie et libre de Parakou dit clairement non à ce mode de gouvernance de notre pays… C’est notre responsabilité de faire barrage à l’imposture et la jeunesse de Parakou à travers l’« Initiative de Parakou » jouera pleinement et convenablement le rôle qui est le sien dans la défense des intérêts de la patrie quel que soit le prix à payer. Malgré les intimidations et les menaces de tout genre…, nous devons garder notre sérénité… », ont-ils affirmé.

L’« Initiative de Nikki » fait école…

Après l’« Initiative de Nikki » les 08 et 09 septembre 2018, c’est une vaque d’initiative qui s’observe au Bénin : l’« Initiative de Ouidah », l’« Initiative d’Akpakpa » et l’« Initiative de Cotonou » annoncé ce lundi 24 septembre 2018. Reçu dans l’émission « 100% Bénin » de Sikka Tv, le 17 septembre 2018, le porte-parole de l’« Initiative de Nikki », Sabi Sira Korogoné, avait expliqué les profondes motivations de ce rassemblement des jeunes du septentrion.

« Aujourd’hui on a l’impression que l’argent à plus de valeur que l’Homme alors que normalement, la logique voudrait que ce soit le contraire… Nous n’avons pas peur du président Patrice Talon. Nous devons lui dire la vérité pour qu’il améliore sa gouvernance… Nous sommes un pays pauvre qui a choisi de porter à sa tête un homme riche qui n’est pas en phase avec les réalités de chez nous », avait-t-il déclaré.

Pour Sabi Sira Korogoné, après son élection, les jeunes béninois attendaient le chef de l’Etat, sur des réformes majeures liées à trois piliers essentiels : l’agriculture, la culture et l’éducation. Mais hélas… : « Aujourd’hui, être agriculteur au Bénin est une véritable pénitence. (…) Quel est aujourd’hui le lien culturel qui lie l’homme de Grand-Popo à celui de Nikki ? Ça n’existe pas… », s’est indigné avant de plaider : « il faut que le chef de l’Etat change de cap, pour pouvoir nous rassurer davantage, pour qu’on se sentent concernés par sa gouvernance ».

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