Bénin: Nicéphore Soglo s’invite dans le débat sur le glyphosate et expose sa position
Le débat sur le glyphosate n’a pas laissé indifférent l’ancien président Nicéphore Dieudonné Soglo qui s’est prononcé sur la question. A travers le rappel de certains faits liés au produit, le président d’honneur du parti de la Renaissance du Bénin a exposé à l’opinion la position qui est la sienne sur le sujet.
L’ex-président-Maire Nicéphore Dieu-donné Soglo s’est invité dans le débat lié à l’utilisation de l’herbicide glyphosate au Bénin; un débat qui a cristallisé les énergies depuis la réception au port sec d’Allada de plus de 900.000 litres dudit produit par le ministre en charge de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.
Dans une démarche chronologique, l’hercule national a livré sa position sur la question en faisant recours à certains faits historiques enregistrés en relation avec l’herbicide incriminé. Il a commencé son analyse par la dernière sortie explicative du gouvernement par le biais du ministre Gaston Dossouhoui, en charge de l’agriculture.
L’utilisation du glyphosate réduit la pénibilité du travail des producteurs et comble le déficit en main d’oeuvre et réduit de façon significative la concurrence des mauvaises herbes avec la production; tel est l’explication fournit par le ministre de l’agriculture lors de sa sortie médiatique.
Face à la lecture du ministre sur le risque éventuel que présente l’utilisation de l’herbicide, le président d’honneur de la RB retient le fait que le produit en question est déclaré « cancérigène probable » le 10 mars 2015 par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC).
Du point de vue du président-Maire Nicéphore Soglo et se référant au dictionnaire Larousse, l’expression « probable » exprime une éventualité. Le mot probable explique t-il définit quelque chose de vraisemblable, qui a beaucoup de chance de se produire.
Il rapporte par ailleurs que l’Agence de Sécurité Alimentaire Européenne et l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation de l’Environnement et de Travail de France n’ont pas approuvé l’avis du Centre International de Recherche.
En outre, l’Agence Européenne des Produits Chimiques (ECHA) indique le 15 mars 2017, que l’usage du glyphosate pourrait causer des lésions oculaires graves sur le long terme. En 2018, les polémiques sur le produit s’enflent lorsque le géant américain « Monsanto » se retrouve au terme d’une procédure condamné à payer 289 millions de dollars en première instance pour n’avoir pas inscrit sur l’étiquette, du produit, la mention:« si on utilise pas correctement le Roundup (produit contenant du glyphosate) il y a danger « .
Des faits qui contrastes bien avec la position du gouvernement du président Patrice Talon. L’ancien président Nicéphore Soglo en arrive donc à la conclusion que face à deux options qui touche la survie, il faut l’option la moins risquée. » C’est le principe de précaution » et c’est ma position, estime t-il.
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