Bénin – taxe sur les réseaux sociaux: deux choix s’imposent aux consommateurs selon l’Arcep

Voir le service disparaître ou accepter une augmentation, deux choix qui s’imposent aux consommateurs d’internet au Bénin. C’est du moins ce qu’il faut retenir de la sortie médiatique  du secrétaire exécutif de l’autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP). 

En effet, reçu ce dimanche 2 Septembre 2018 dans l’émission « Zone Franche » de Canal 3 Bénin, Hervé Guèdègbé a apporté des réponses aux questions que bon nombre de béninois se posent depuis la prise par le gouvernement du « Nouveau Départ » décret N°2018-341 du 25 juillet 2018. Ledit décret qui stipule en son article 3 que pour les services (appel, sms et internet), un taux de 5% sera prélevé à chaque opération. En ce qui concerne les cas de l’accès à internet utilisé pour fournir un service par contournement (plateforme OTT) ou une plateforme de réseau social, le gouvernement réclame une contribution de 5 FCFA par mégaoctet.

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Pour le représentant de l’ARCEP –Bénin, le risque encouru par les béninois si rien n’est fait est de ne plus avoir accès aux services même s’ils ont les moyens de les acquérir. Dans ses explications, le secrétaire exécutif de l’ARCEP – Bénin a fait remarquer que le chiffre d’affaire des opérateurs GSM connait depuis un moment une chute drastique liée au fait que les communications via les réseaux sociaux ont pris le pas sur le téléphone classique.

La taxation appliquée sur la consommation des services de communication est donc une nécessité imparable pour maintenir en vie le service. Puisque face au changement du comportement du consommateur, il faut répondre par un changement de modèle économique, ce qui n’a pas été fait jusque là. La conséquence, les opérateurs GSM confrontés à un énorme manque à gagner risquent de mettre la clé sous le paillasson.

Face à cette réalité, précise Hervé Guèdègbé, l’autorité de régulation des communications électroniques et de la poste a attiré l’attention du gouvernement sur  le risque qui s’annonce vue la chute des chiffres au niveau des opérateurs GSM.

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Deux solutions s’imposaient alors, continue le secrétaire exécutif de l’ARCEP: c’est soit continuer à bénéficier d’un service à moindre coût avec le risque de le voir disparaître ou accepter payer un surcoût pour continuer à bénéficier du service. Face au dilemme, le gouvernement a fait son option et nous estimons que c’est ce qu’il y a de mieux à faire, a laissé entendre Hervé Guèdègbé.

Dans la sous région, poursuit-il,  les coûts de communications ne sont plus à ce niveau mais varient entre 5F le Mo et 12F alors qu’au Bénin on est toujours à 1,5F le Mo. « Au lieu de laisser internet être le substitut d’un produit qui procure beaucoup de revenus aux opérateurs « GSM », il nous faut équilibrer pour que l’accès à internet puisse générer des revenus aux GSM et que les autres produits de communication classique qui ne génèrent plus de revenus ne disparaissent point« , a t-il fait savoir.

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