Brésil : le trône d’un ancien roi béninois réduit en cendres dans un incendie
Le dimanche 02 septembre 2018, le musée national de Rio de Janeiro a connu un incendie aux conséquences lourdes. Dans le lot des objets d’art détruit par le feu se trouve le trône d’un ancien roi d’Abomey. Il s’agit du trône du roi Adandozan, datant du XVIIIème siècle.
Selon le vice-directeur du musée, Luiz Fernando Dias Duarte et l’archiviste Rui da Cruz Jr, dont les propos ont été rapportés par le quotidien L’événement Précis, le trône du roi Adandozan fait partie des objets réduit en cendre par le feu qui a ravagé le musée de Rio de Janeiro. « Nous avons brûlé le trône du roi Adandozan, du royaume africain du Dahomey, datant du XVIIIème siècle. Nous avons brûlé le bâtiment où l’indépendance du Brésil a été signée », a fait savoir Rui da Cruz Jr, archiviste, employé du musée.
Plusieurs autres objets sont partis en fumée dans cet incendie dont les causes sont encore inconnues. Il s’agit par exemple d’une collection égyptienne, des collections de paléontologie, du plus ancien fossile humain découvert au Brésil, des résultats de recherches de plusieurs chercheurs qui n’avaient pas encore achevé leurs travaux.
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Pour rappel, le roi Adandozan est le neuvième roi intronisé si on doit exclure la reine Hangbè de la chronologie. Il a été installé sur le trône en 1797, à la suite d’une longue dispute, après l’assassinat de son père, Agonglo, qui en ce moment était roi depuis 1789. Une fois sur le pouvoir royal en main, Adandozan s’est lancé dans la chasse de tous ceux qui ont participé à la mort de son père.
Cette option a fait de lui un roi cruel et détesté par les membres de la cour royale et les populations. C’est ce qui justifie d’ailleurs le fait que son nom, son règne et ses symboles soient effacés de l’histoire dahoméenne.
Sous l’égide des historiens Félix Iroko et Anselme Guézo, l’Université d’Abomey-Calavi avait accueilli en 2014 un colloque national sur la vie, le règne et l’œuvre du Roi Adandozan. Un colloque qui devait déboucher, à terme, sur sa réinsertion dans l’histoire officielle nationale (Période 1797-1818).
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