Burundi: viols et crimes contre l’humanité, le président Pierre Nkurunziza dans le collimateur de l’ONU

Des enquêteurs de l’ONU sur le Burundi ont averti, mercredi 5 août, que de graves violations des droits de l’homme, dont des crimes contre l’humanité, s’y poursuivaient sans relâche, pointant les « appels récurrents à la haine » du président Pierre Nkurunziza.

Ces crimes perpétrés depuis avril 2015 au Burundi sont documentés par des enquêteurs mandatés par le Conseil des droits de l’Homme. Ils présentent leur rapport ce mercredi à Genève mais le régime de Bujumbura refuse de coopérer.

Depuis deux ans maintenant, une équipe mène des investigations pour le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies afin de documenter les crimes perpétrés depuis avril 2015. Elle dénonce la persistance de graves violations dont certaines sont constitutives de crimes contre l’humanité, notamment des exécutions sommaires, des disparitions forcées, des arrestations et des détentions arbitraires, des tortures et d’autres traitements cruels, inhumains ou dégradants. Pour la première fois, son enquête met en cause directement le président Pierre Nkurunziza pour des « appels récurrents à la haine et la violence ».

Une fois de plus, le rapport onusien est accablant pour les autorités burundaises, qui refusent par ailleurs toujours de coopérer et de laisser les enquêteurs pénétrer sur le territoire burundais. Les experts accusent notamment une partie des Imbonerakure, l’organisation de jeunesse du CNDD-FDD au pouvoir, de commettre des atrocités avec la complicité, parfois, des services de renseignements de la SNR et des forces de police.

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