Kenya: un Chinois arrêté après avoir traité le président Kenyatta de « singe »

Le Kenya a arrêté un homme d’affaires chinois après qu’une vidéo de lui faisant une série de propos racistes a été largement diffusée sur les réseaux sociaux, a déclaré le gouvernement jeudi 6 septembre.

Le ressortissant chinois, identifié comme étant Liu Jiaqi, a été arrêté et est en cours d’expulsion, a déclaré le département de l’immigration du Kenya. « Son permis de travail a été annulé et il sera expulsé pour des raisons de racisme », a déclaré le service d’immigration sur son compte Twitter. Dans la vidéo de deux minutes et demie diffusée sur Twitter et ailleurs, Liu, qui semble être au cœur d’une dispute avec un de ses employés, a enregistré une litanie de propos racistes. « Chacun, chaque Kenyan … comme un singe, même Uhuru Kenyatta. Tous, » dit-il. Après que l’employé a suggéré que Liu devrait « retourner en Chine », s’il se sent comme ça, l’homme d’affaires réagit avec de nouveaux abus.

« Je ne suis pas citoyen d’ici. Je n’aime pas être ici, comme les singes, je n’aime pas parler avec eux, ça sent mauvais, et pauvre, et bête, et noir. Je ne les aime pas. Pourquoi pas comme les blancs, comme les américains?  » Il a ajouté qu’il ne reste au Kenya que parce que « l’argent est important ».

La vidéo ne précisait pas exactement quel était le travail de Liu au Kenya. Certains Kenyans sur les réseaux sociaux ont demandé que Liu soit inculpé plutôt que simplement expulsé. Ce n’est pas la première fois que des travailleurs chinois au Kenya sont accusés de racisme. Il y a trois ans, un petit restaurant chinois de la capitale Nairobi a été fermé par les autorités et le propriétaire a été accusé d’avoir appliqué une police «no blacks» après 17 heures.

Cette arrestation intervient un jour après que la police kényane a effectué une descente dans le siège africain du réseau de télévision mondial chinois à Nairobi, détenant brièvement plusieurs journalistes dans le cadre d’une campagne de répression contre les immigrants illégaux. L’ambassade de Chine a déclaré dans un communiqué qu’elle exprimerait ses préoccupations par la voie diplomatique, après plusieurs incidents au cours desquels des ressortissants munis de documents juridiques ont été conduits dans des postes de police pour vérification.

Le président de la république du Kenya, Uhuru Kenyatta, était cette semaine à Beijing pour assister à une conférence au cours de laquelle la Chine a promis d’investir 60 milliards de dollars supplémentaires en Afrique. L’intérêt pour l’Afrique étant colossal pour la Chine, ces incidents liés au racisme, ne risquent pas d’entacher les relations sino-kenyanes.

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