Togo: reprise des pourparlers entre le pouvoir et l’opposition

Au Togo, les parties en conflit retournent à la table de négociation, après environ deux mois d’interruption. Les pourparlers entre la coalition des 14 partis (opposition) et le pouvoir vont pouvoir avancer avec la mise en œuvre de la feuille de route de sortie de crise, établie par la CEDEAO.

Le Comité suivi de la crise tient une réunion ce lundi afin d’évaluer « les avancées qu’il y a eu » en vue de la tenue des élections législatives le 20 décembre 2018 au Togo. Ce comité de suivi est composé des représentants des facilitateurs de la crise : les présidents ghanéen, Nana Addo Akufo, et guinéen, Alpha Condé, de la commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et des deux protagonistes d’une crise qui a bouclé un an le 19 août dernier. Il s’agit d’un côté du parti Unir, au pouvoir et de son gouvernement et, d’un autre côté, de la coalition de 14 partis de l’opposition (C14) qui réclame le départ de Faure Gnassingbé, le retour à la constitution de 1992 et le vote de la diaspora.

Au lendemain de la sortie de cette feuille de route, le 31 juillet, la Commission électorale nationale indépendante, en charge de l’organisation et de la supervision des élections au Togo, dont les travaux avaient été suspendus deux mois plus tôt par les facilitateurs, à la demande de l’opposition, a relancé ses activités de préparation des législatives.  L’opposition, se référant à la recommandation « 38.d » de la feuille de route, conteste la légitimité de la Ceni dans sa composition actuelle et réclame sa reconstitution.

Les directives de mise en œuvre

Contactée lundi par Anadolu, Brigitte Adjamagbo Johnson, la coordinatrice de la C14, a affirmé que la délégation de l’opposition va réclamer lors de cette réunion du comité de suivi « un chronogramme de la mise en œuvre de la feuille de route pour une application concrète et concise des recommandations».  «Ce chronogramme suppose que de manière claire, la facilitation nous dise comment les différentes recommandations de la feuille de route peuvent-elles être prises, comprises et mises en œuvre», a expliqué Adjamagbo a Anadolu.

« La CEDEAO ne peut pas laisser une feuille de route pour une sortie de crise sans donner des directives pour sa mise en œuvre. Vous avez vu que le gouvernement s’est donné la largesse de faire ce qu’il veut déjà. C’est inacceptable !», s’est-elle indignée.

Le gouvernement envisage de présenter les travaux réalisés par la Ceni comme étant des avancés dans la réalisation de la feuille de route. La Ceni se prépare actuellement pour le démarrage du recensement électoral, début octobre prochain.  Et la facilitation rendra public, lundi en fin de journée, un communiqué qui retrace la voie pour la sortie de crise a-t-on appris de sources concordantes.

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