Algérie 2-0 Bénin : Michel Dussuyer refuse de rentrer dans l’histoire

Pour son deuxième match sur le banc des Écureuils du Bénin (retour après 2010), Michel Dussuyer a enregistré sa première défaite. Espoir de nombreux supporters, sa tactique n’a pu percer les ailles des Fennecs, malheureusement l’équipe rentre ce samedi 13 octobre avec les poils brûlés (battu 0-2).

Dans l’histoire des confrontations depuis 1983, le Bénin n’avait jamais battu l’Algérie. L’avènement du faiseur de rêve et surtout le nul (0-0) contre le Togo a fait oublier au peuple les limites de sa sélection. Face à l’Algérie ce vendredi 12 octobre, les férus du cuir rond dans la fièvre du match dit de réconciliation qui aura hypnotisé plus d’uns ont cru au miracle. Le terrain en a décidé autrement et le coach devrait en assumer la responsabilité. En conclusion, le Bénin enregistre en 9 affiches, sa 7e défaite pour 2 nuls. Alors, le coach a raté l’occasion d’entrer dans l’histoire devenant le premier à réaliser cet exploit.

L’œil de la rédaction

Pour ne pas être un oiseau de mauvaise augure, nous sommes obligés de poser des questions. Steve Mounié, seul attaquant de point est-il mal exploité ? Un travail tactique, n’a-t-il pas été mis en place pour permettre au seul attaquant d’être soutenu dès qu’il a le ballon ?

Le joueur des Terriers a par moment connu le même sort que lors du match contre le Togo, seul en attaque. Au final, les quelques balles offensives n’ont jamais inquiété le gardien algérien.

Le milieu du terrain a perdu énormément de ballon, Adeoti n’était pas au niveau de Lomé. En défense, on se demande pour un match aussi fin, face à l’Algérie, pourquoi avoir opté pour Salomon Junior, quand le coach connaît bien son style de jeu.

Le gardien international béninois, on peut le dire est sur la descente. Il a encaissé 5 buts en deux matchs en club (Yeni Malatyaspor) et 2 buts en deux matchs en sélection. C’est la preuve qu’au Togo, les attaquants ne sont pas aussi teigneux. Après le nul (0-0), il a réussi lors de cette affiche à tout de même sortir une balle de but.

Le technicien français a une fois changé de schéma tactique et fait des réajustements en défense, hélas les locaux ont arraché les trois points de cette première manche.

Est ce qu’il faut condamner le sélectionneur béninois ?
Lorsqu’on a souvent de mauvais résultats, c’est le sélectionneur la première cible. Dussuyer doit donc revoir son schéma et savoir placer ses pions. On a l’impression qu’il ne veut pas oser et semble jouer le coup du nul à l’extérieur. Cependant, le Bénin n’a pas encore un grenier de talents. Alors absent après 2010 à la compétition continentale, le pays de Sessegnon a besoin du temps. Et si on oublie la qualif à la Can et on se fait juste plaisir à préparer une génération ?

Comment retourner à la Can ?
Le Benin pour se faire une place dans le concert des Nations doit manger à la même table que les géants d’Afrique. C’est-à-dire tenir tête à l’Algérie, au Ghana, au Cameroun, au Nigeria et autres. La seule condition pour espérer une qualif et un probable second tour. A l’heure actuelle, on en est très loin.

L’indice du Bénin sur le plan des transferts, la formation, les championnats de jeunes sont de grands chantiers à mettre sur les rails pour imposer des conditions à un entraîneur. Ce qui trompe le béninois, c’est son regard sur les générations en équipe fanion.  » Le Benin n’a jamais eu autant de joueurs. », c’est du trompe oeil. Dans le détail estimatif et descriptif, on se rend compte qu’il y a toujours un vide à combler ou un écart de potentiel.

Les autorités sportives doivent quitter les discours pour le vrai chantier. En attendant, Dussuyer va lui tenter de vaincre le signe indien. Le Benin offre l’hospitalité à l’Algérie le mardi 16 octobre au stade Mathieu Kérékou.

Pensez-vous que le Bénin peut gagner au match retour ?

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