Algérie: les activités du parlement gelées sur fond de grave crise interne

Les activités de l’Assemblée populaire nationale algérienne sont suspendues. Le président de cette première Chambre du Parlement algérien, Saïd Bouhadja, a décidé, mardi, de geler les activités de l’institution, alors que les blocs parlementaires qui représentent la majorité appellent à sa démission, dans un contexte de grave crise.

L’agence de presse algérienne (APS, Officiel) a rapporté que « Bouhadja, a gelé des activités prévues dans le cadre de la diplomatie parlementaire, et ce sur fond de la motion de retrait de confiance, initiée par cinq groupes parlementaires de l’Assemblée ». Dimanche dernier, les blocs parlementaires qui représentent la majorité ont annoncé le gel de leur activité jusqu’à la démission du président qui refuse de se retirer et considère que leurs revendications sont illégitimes. Il s’agit du Parti du Front de Libération nationale (FLN) auquel appartient Bouhadja, du Rassemblement national démocratique (RND) deuxième plus grand parti du pays, du Mouvement populaire algérien (MPA), de Tajamoue Amel El Djazair (TAJ) et des Indépendants.

Ces groupes accusent Bouhadja de mauvaise gestion et de décisions unilatérales, ce que nie ce dernier. Il a appelé à son tour à vérifier les signatures des 360 députés (sur 462) ayant appelé à sa démission. Conformément à la Constitution algérienne et au droit interne de l’Assemblée, aucun article ne prévoit le retrait de la confiance du président et le processus se limite aux changements d’invalidité, de décès ou de démission. Bouhadja était élu en mai 2017 pour un mandat de 5 ans, à la suite des élections législatives remportées par son parti « Parti du Front de Libération nationale (FLN) » (majorité de 161 sièges) qui est soutenu par plusieurs partis.

Les signes du conflit actuel entre Bouhadja et les députés du FLN remontent à sa décision, prise il y a une semaine, de limoger le secrétaire général de l’APN, Bachir Slimani. Des médias locaux ont rapporté que la raison en était une lutte de pouvoir entre Bouhadja et Slimani, mais la décision a provoqué la colère au sein du parti au pouvoir, qui a protesté contre cette décision et a appelé le président à faire marche arrière, mais il a refusé.

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