Bénin: après l’initiative de Nikki, Sabi Korogoné sera fixé sur son sort ce mardi

Interpellé depuis ce Jeudi 27 Septembre 2018, le porte parole de l’initiative de Nikki, le sieur Sabi Korogoné sera fixé sur son sort mardi 2 Octobre 2018 où il se présentera au tribunal de première instance de Cotonou pour répondre des faits qui lui sont reprochés.

Après quelques jours au commissariat, le porte parole de l’initiative de Nikki, le sieur Sabi Sira Korogoné sera présenté au procureur de la République du tribunal de première instance de première classe de Cotonou pour être écouté. Il lui est notamment fait reproche selon le communiqué de presse N°002/PRC-2018 du parquet de Cotonou en date du 28 septembre dernier,  des « faits d’incitation à la haine et à la violence, incitation à la rébellion, injures avec motivation raciale » lors d’une réunion des jeunes des 33 communes du Nord. Une initiative qualifiée de « l’initiative de Nikki » dont il était le porte parole.

Les faits qui lui sont reprochés sont prévus et punis par les articles 551 et suivants la Loi 2017-20 du 20 avril 2018 portant Code numérique en République du Bénin. C’est dire que le sieur Sabi Sira Korogoné peut être déposé à la suite de l’audience de demain.

Mais déjà, il y a collège d’avocat qui s’est constitué pour présenter sa défense. Partout, les jeunes se mobilisent également pour lui apporter leur soutien au cours de l’audience du mardi. En attendant cette audience, des voix fusent de partout et même au sein des personnalités politiques de l’opposition pour soutenir moralement celui qu’ils appellent le détenu d’opinion.

Notons que pour ces genres de procès, l’actuel régime nous a habitué à la présence d’impressionnant détachement  de forces de l’ordre sous la conduite du préfet du département, Modeste Toboula. L’audience de ce mardi pourrait donc faire objet d’arrestations si les jeunes qui se mobilisent sur l’ensemble du territoire notamment au nord du pays ne s’autodisciplinaient pas. Ils pourront se buter au dispositif sécuritaire du préfet Modeste Toboula.