Bénin: fin de mandat pour Joseph Gnonlounfoun, le médiateur de la République

Le Conseil des Ministres du mercredi 25 septembre 2013, sur proposition de l’ex-Président de la République docteur Boni Yayi, avait nommé Monsieur Joseph Gnonlounfou Médiateur de la République pour succéder au Professeur Albert Tévoédjrè. Installé dans ses fonctions le 13 octobre 2013, cette mission de médiateur qui couvre un mandat unique de Cinq ans a pris fin le samedi 13 octobre 2018 et les yeux sont désormais tournés vers la marina pour savoir qui le président Patrice Talon choisira pour succéder au Magistrat Gnonlonfoun.

Les fonctions du médiateur de la République au Bénin, consiste à recevoir les griefs des administrés relatifs au fonctionnement des administrations centrales de l’État, des collectivités décentralisées et des établissements publics et les étudie afin d’y apporter des solutions équitables. Aussi, a-t-il le devoir de conseiller le Chef de l’État ou lui faire des suggestions en ce qui concerne le bon fonctionnement des services publics. Il participe à l’enracinement de l’État de droit et contribue de façon générale à la bonne gouvernance administrative.

Au regard de ces attributs, le Médiateur peut être saisi par n’importe quel citoyen pour des dossiers de mal gouvernance. Ainsi, par exemple, tout administré concerné par un dossier dans lequel l’administration lambine ou se refuse de faire le traitement, peut saisir le médiateur afin que cette dernière face diligence et entende la cause du lésé.

Quel bilan pour Joseph Gnonlounfou en tant que médiateur ?

Les dossiers dans lesquels la médiation du médiateur finissant s’est illustrée sont ceux relatifs à la surfacturation, au trafic de compteur, le règlement de conflits opposants des travailleurs notamment des enseignants à l’État. Ainsi, en 2017, une crise du secteur éducatif où une centaine d’enseignants du Couffo revendiquant par des sit-in, des primes de rentrée au risque de boycotter la rentrée avait trouvé un dénouement heureux grâce à la médiation du médiateur.

En sus des dossiers supra, le dernier dossier en date qui militent en faveur de l’efficacité du médiateur est celui relatif à l’obtention auprès des autorités béninoises de bourses d’études pour des étudiants en stomatologie et odontologie qui ne pouvaient pas prendre la formation au pays du fait de manques d’infrastructures adéquates.

Nonobstant ces acquis à l’actif de l’institution, beaucoup de personnes pensent qu’elle est inutile et la taxe d’être budgétivore. Mais l’institution étant constitutionnalisée, elle s’impose pour le moment et doit régulièrement fonctionner.

Le conseil des ministres de ce mercredi 17 octobre se penchera certainement sur la nomination du successeur de Joseph Gnonlonfoun à la tête de la généreuse institution.

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