Bénin : le procureur Ulrich Gilbert Togbonon parle de l’affaire Ajavon

Le procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet) a subtilement abordé l’affaire « 18kg de cocaïne » dans laquelle est impliquée Sébastien Ajavon. En effet, ce dossier qui se retrouve désormais devant la juridiction dont il a la charge, suscite la polémique depuis quelques jours. Ulrich Gilbert Togbonon a donc profité de son entretien avec La Nation pour donner quelques précisions.

Le procureur spécial de la Criet n’a pas voulu aborder dans le fond l’affaire Ajavon, car il s’agit d’un dossier pendant devant une juridiction. Mais en ce qui concerne le débat qui s’anime sur la compétence de la Criet à se saisir dudit dossier, Ulrich Gilbert Togbonon a tenu à éclairer la lanterne de l’opinion publique.

Le procureur demande à tous de s’imprégner des dispositions de la loi afin de mieux opiner sur le sujet. « C’est une affaire qui est en cours, je ne veux pas en parler. Mais pour ce qui intéresse ici, moi je demanderais aux uns et aux autres de lire la loi et de ne surtout pas faire une lecture parcellaire », a-t-il suggéré.

[su_heading size= »17″ align= »left »]A lire aussi : Bénin – polémiques sur les compétences de la Criet: les clarifications de Gilbert Togbonon[/su_heading]

Selon le procureur, pour appréhender les compétences et le fonctionnement de la Criet, il y a trois outils dont il faut prendre connaissance. Il s’agit de la loi portant organisation judiciaire en République du Bénin, du nouveau Code de procédure pénale et la loi portant création de la Criet.

En ce qui concerne l’existence ou non d’un appel sur l’affaire « 18 kg de cocaïne », il estime qu’il s’agit d’un aspect du dossier qui ne devrait normalement pas suscité autant de polémique.

Même au premier degré, il y a des matières pour lesquelles le tribunal de première instance est juge en premier et deuxième ressorts. Il n’y a pas d’appel pour ces matières. Ce n’est rien d’extraordinaire. En plus, le pourvoi en cassation reste possible et cela est clairement inscrit dans la loi portant création de la Criet. C’est la loi. Il faudrait que ceux qui ont des griefs contre la loi puissent saisir le Parlement pour demander son amélioration. C’est tout ce que je peux leur dire.

Ulrich Gilbert Togbonon

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