Les acteurs politiques, ceux de la société civile sans oublier les universitaires ont pris part, jeudi dernier, aux sixièmes entretiens politiques de l’Association béninoise de droit constitutionnel (Abdc). Rencontre au cours de laquelle les participants ont passé au crible les actions de la septième législature sous le régime de la rupture. Occasion pour l’honorable Basile Ahossi d’inviter les Béninois à balayer cette législature lors des prochaines législatives.
La septième législature aurait-elle manqué à ses missions, celle de voter les lois, consentir l’impôt et contrôler l’action du gouvernement? Tout porte bien à le croire au regard de l’appel pressant aux Béninois du député de la minorité parlementaire, Basile Ahossi lors des sixièmes entretiens politiques de l’Abdc. C’est un député bien déçu de ce qu’est devenue la mandature finissante de l’Assemblée nationale sous le régime de la rupture.
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Même s’il reconnait que plusieurs lois ont été votées sous cette législature, il a tout de même déploré le vote de certaines qui, selon lui, sont venues déstructurer la fonction publique. Il s’agit surtout de la loi sur la fonction publique et de la loi sur les collaborateurs extérieurs. «C’est venu précariser l’emploi. Les collaborateurs nous permettent de faire venir nos amis qui nous coûtent plus chers que les petits Béninois qui végètent dans un désert de compétences», a-t-il souligné.
A cette occasion, l’honorable est également revenu sur l’institutionnalisation de la police républicaine. Selon lui, «c’est une grave erreur que nous assumerons pendant longtemps ». Car, regrette-t-il, « Aujourd’hui, il y a des gens plus gradés qui servent sous des gens moins gradés. Allez au commissariat de Comè, il y a des gens qui servent sous des gens moins gradés qu’eux. Je ne parle pas de la douane où un Commandant commande les Colonels…».
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Pour finir, le parlementaire va lancer cet appel aux Béninois : «Je voudrais demander qu’on aille dire à nos électeurs de balayer toute la 7ème législature… J’ai été heureux d’entendre les communications. Ça met au grand jour que l’Assemblée n’existe plus. Nous avons commis des erreurs. Il faut que les électeurs comprennent ça». C’est dire donc, selon le député, que les électeurs doivent être rigoureux dans le choix de leurs représentants pour le compte de la prochaine mandature de l’Assemblée nationale.
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