Bénin: les premiers clients de la Haute Cour de Justice aux abonnés absents

La poursuite judiciaire enclenchée contre certains anciens ministres du régime Yayi est déjà à l’étape de l’intervention de la Haute Cour de Justice. Mais à ce niveau, la Présidente Cécile Marie de Dravo Zinzindohoué relève quelques difficultés qui pourraient faire traîner la procédure. C’était à l’occasion d’une interview accordée à la Radio Allemande Deustche Welle le 10 octobre passé.

La procédure de la poursuite judiciaire de Valentin Djènontin, Atao Hinnouho, Idrissou Bako peut prendre plus de temps qu’on pourrait l’imaginer. C’est ce qu’il convient de retenir des explications de la Présidente de la Haute Cour de Justice. En effet, la Présidente a fait savoir aux journalistes de  Deustche Welle que « La procédure risque de durer ». Elle précise par la suite que l’instruction des dossiers n’a pas encore démarré.

Selon elle, cet état de chose s’explique par le fait que les mis en cause ne répondent pas aux convocations de la Cour. « Il y a des mises en cause qui ont fui le territoire, qui ne sont pas présents. Il y en a d’autres qui sont là, qui ne répondent pas aux convocations des juges », a-t-elle confié.

Mais il s’agit d’un obstacle qui ne va pas empêcher la Haute Cour de Justice de faire son travail, lorsque l’heure de son intervention aura sonné. « De toutes les façons, quelle que soit, comme on dit, la physionomie du mouton, la tabaski aura lieu : la chambre d’instruction instruira à charge ou à décharge. Et le dossier sera envoyé à l’Assemblée. Et la Haute cour, elle, se prépare. Elle attend. Si l’Assemblée décide de lui envoyer ces mises en cause, la Haute cour est prête », a rassuré Cécile Marie José de Dravo Zinzindohoué.

Pour rappel, Valentin Djènontin et Idrissou Bako sont poursuivi dans un dossier de malversations financières dans la gestion des campagnes cotonnières. Au moment des faits, le premier était Président de la commission interministérielle de suivie et le second Directeur Général de la Sonapra. En ce qui concerne le député Atao Hinnouho, il lui est reproché la vente illégale de médicaments, une infraction punie par les textes en vigueur. Pour leur permettre d’aller se défendre devant la Haute Cour de Justice, leur immunité parlementaire a été levée depuis quelques mois.

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