Bénin: Me Alain Orounla implore la grâce présidentielle pour Ajavon et ses co-accusés

Maître Alain Orounla était, ce vendredi 19 octobre 2018, l’invité de l’émission ‘’l’Hebdo’’ de la radio Océan fm. Au menu des échanges, la condamnation du Président du patronat béninois, Sébastien Ajavon et co-accusés à 20 ans de prison ferme, jeudi dernier par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) dans l’affaire 18 kg de cocaïne. A cette occasion, l’Invité a imploré la clémence du chef de l’Etat, Patrice Talon de gracier son ancien allié politique.

Avocat de l’homme d’affaires Sébastien Ajavon au début de l’affaire en octobre 2016, Me Alain Orounla n’a pas voulu rester insensible à la condamnation de son ancien client intervenue, jeudi dernier à Porto-Novo. Dans son analyse, Me Alain Orounla a expliqué que le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a respecté la légalité. Selon lui, les griefs portés contre les juges de cette Cour créée en Août dernier ne sont pas justifiés. «Même le tribunal du commerce est un tribunal d’exception, la cour pénale internationale l’est aussi», a-t-il précisé. Ainsi, la représentation du prévenu par ses avocats est une faculté et non un droit.

Mieux, c’est une exception sinon la règle, c’est la comparution du prévenu lui-même, a-t-il indiqué. « Le juge a le droit d’exiger la présence des parties au procès… Le procureur spécial n’est qu’un applicateur de la loi. Il ne fait que respecter les textes de loi votés par le législateur», a insisté Me Alain Orounla. Toutefois, il estime que la loi sur la Criet devrait être amendée car cette cour ne prévoit pas de faire appel comme les autres juridictions.

Concernant le pourvoi en cassation qu’envisagent les avocats de la défense, il pense que cela pourrait prendre assez de temps et peut-être ne même pas aboutir. Ce n’est pas donc la meilleure solution, va laisser entendre Me Alain Orounla. Car la Cour suprême ne juge pas sur les faits. Elle peut juste constater que la décision n’est pas valable compte tenu de la procédure mais elle ne se substitue pas à la Criet. Pour celui-ci, la meilleure solution est d’implorer la grâce du chef de l’Etat, Patrice Talon en faveur de Sébastien Ajavon et ses co-accusés conformément à la constitution.

Et il entend œuvrer personnellement pour que cette cause soit entendue pour la réconciliation des deux hommes, Patrice Talon et Sébastien Ajavon.

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