Bénin – Rentrée universitaire 2018-2019: réaction de l’Unseb suite au message de la ministre

A l’occasion du lancement de la rentrée universitaire prévue pour le lundi 15 octobre 2018, la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a porté à la connaissance des acteurs du secteur, certaines décisions prises par le gouvernement. Pour amener les étudiants à mieux comprendre les tenants et aboutissants de ces décisions qui ont crée la confusion dans le rang des étudiants, l’Unseb a organisé une conférence publique ce jeudi 11 octobre 2018.

Le message de la Ministre Marie Odile Attanasso, en date du 07 octobre 2018, porte quelques points d’ombres selon l’Union Nationale des Scolaires et Etudiants du Bénin (Unseb). Deux aspects majeurs ont attiré l’attention de l’organisation estudiantine. Il s’agit du « maintien du statu quo » par rapport aux frais d’inscription dans les facultés classique, de la gestion des allocations universitaires et la somme de 55 milliards injectée dans l’enseignement supérieur depuis 2016.

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Sur le premier point l’Unseb fait constater que l’autorité n’a rien apporter de nouveau. « Certes, le gouvernement a reculé face à l’augmentation des frais d’inscription et de formation. Mais, jusqu’où s’est-il arrêté dans sa marche à reculons ? Il n’est allé nulle part. Il n’a fait que tourner en rond pour en revenir à la case de départ. Ce qui voudra signifier que les inscriptions demeurent payantes pour les étudiants boursiers et secourus comme cela était le cas dans le passé. Voilà ce qu’il faut comprendre du « maintien du statu quo » », ont-ils fait savoir.

« Autrement dit, le maintien du statut quo annoncé à grand renfort médiatique par le pouvoir n’a rien apporté de nouveau aux étudiants face à leurs anciennes revendications. Le pouvoir a juste reculer et il reste maintenant aux étudiants de poursuivre leurs combats autour de leurs problèmes pour faire reculer davantage le pouvoir ». a ajouté le porte parole.

En ce qui concerne la gestion des allocations universitaires, l’Unseb s’est inscrite en faux par rapport aux propos de la Ministre. Selon eux, il y a un grand fossé entre les déclarations de l’autorité et la réalité qu’ils vivent sur le terrain. « A ces propos de la Ministre, nous apportons un démenti formel et exigeons d’elle un débat contradictoire », a déclaré le porte parole. Il poursuit en signifiant qu’au lieu de faciliter le processus d’accès aux allocations , l’informatisation et la bancarisation dont a parlé la Ministre constituent un os dans la gorge des bénéficiaires.

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Le deuxième point abordé sur ce sujet est l’augmentation du nombre de bénéficiaire annoncé. Selon la Ministre, le nombre de bénéficiaire conformément au nouveau décret qui fixe les conditions d’attribution de bourses et secours est passé à 29.977. A cet effet, la Direction de l’Unseb estime que l’autorité ministérielle a voilé la situation chaotique occasionné par le fameux décret controversé.

« Jusqu’en juillet 2018, l’effectif des étudiants à l’UAC et à l’UP fait plus de 86 milles à raison de plus de 63 milles à l’UAC et plus de 23 milles à l’UP. Si face à plus de 86 milles étudiants, il n’y a que 29.977 qui bénéficient d’allocations universitaires, où se trouve alors « boom de bénéficiaires » annoncé par Madame la Ministre ? Ainsi dit, la déclaration faite par la Ministre est juste pour maquiller la situation chaotique des bourses universitaires ».

Unseb

Enfin, les 55 milliards injectés dans l’enseignement supérieur depuis 2016 ont été aussi passés à la loupe. Ici, la Direction de l’Unseb avoue ne pas détenir des éléments de preuves pour confirmer ou infirmer la déclaration du ministre. Mais toujours est-il que la réalité que vivent les acteurs universitaires semblent bien être en contradictions avec les propos de l’autorité de tutelle. Mieux, ils s’interrogent sur la gestion faite du montant avancé.

« Nous nous interrogeons sur la gestion faite des fonds et sur les réalisations avancées par Madame le Ministre à travers son message. En effet à l’UAC par exemple, nous n’avons constaté que la construction de deux amphithéâtres dont d’ailleurs les projets ont été élaborés et mis en exécution par le gouvernement défunt. Il s’agit en fait des amphithéâtres dénommés ‘’Jean PLIYA et Géro AMOUSSOUGA’’. Les autres sont des fruits des coopérations et partenariat. Ce sont les amphis Etisalat, Ouatara, UEMOA, IRAN, HOUDEGBE. C’est donc une économie de vérité que de faire croire à l’opinion publique que des infrastructures ont été réalisées alors que depuis son avènement, nous n’avons vu aucune pierre posée par le gouvernement dit de la rupture ».

Un extrait de la déclaration

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