Cameroun: des universitaires parlent de « fausse victoire » de Paul Biya

Au Cameroun, des chercheuses parlent de « fausse victoire » de Paul Biya crédité de plus de 70% des voies. Redoutant une cassure du tissu social elles proposent des solutions politiques originales pour éviter au pays de sombrer dans une crise sociopolitique qui pointe. 

Selon LeMondeAfrique.fr des chercheuses et actrices de la société civile camerounaises ont fait savoir leur crainte que du fait de la réélection de Paul Biya, le Cameroun ne soit « maintenu dans un état de tension sociale et politique permanente ». Le mobile de la recherche est donc bien axé sur la peur de voir le Cameroun s’embraser après ce résultat électoral favorable à celui dont la longévité au pouvoir ressemble à un otage de tout un peuple qui aspire de toutes ses forces au changement: « Nous ne sommes pas dupes. Nous avons pleinement conscience que le contexte actuel de fin de règne, adossé à l’exacerbation des tensions sociales et politiques, est un ferment de l’embrasement. Afin d’assumer notre responsabilité de jeunes universitaires et actrices de la société civile, nous proposons un travail intellectuel et pratique. » ont fait savoir ces dernières au MondeAfrique.fr.

Selon ces chercheuses, les résultats des élections présidentielles du 7 octobre au Cameroun sont indubitablement faussés. Elles l’ont qualifiée purement et simplement de « fausse victoire ». En outre, elles ont stigmatisée l’ethnocentrisme comme mal au cœur de la politique camerounaise. C’est ainsi qu’elles expliquent le soutient dont jouit Paul Biya par certains acteurs politiques et certains citoyens malgré ces 36 ans au pouvoir sans partage assorti de malaise sociopolitique et de pauvreté généralisée.

Leurs solutions à l’immobilisme politique camerounaise

Pour sortir de l’ornière, les chercheures préconisent la desethnicisation de la politique, la redéfinition des modalités des relations entre administration et administrés, le changement de système politique à savoir le passage du système démocratique centralisé au système fédéral du fait de l’impossibilité d’alternance, de la confiscation du pouvoir par les tricheries électorales et l’élaboration d’une citoyenneté qui prend en compte les catégories réduites au statut de subalternes (jeunes, femmes, classes populaires, militants de l’opposition…).

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