Cameroun – présidentielle: après l’annonce de sa victoire, Maurice Kamto lynché

Au lendemain du vote dans le cadre de l’élection présidentielle au Cameroun, l’opposant Maurice Kamto, candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) a déclaré devant la presse avoir gagné l’élection. Une déclaration que n’ont pas appréciée les autres acteurs politiques du pays qui ont condamné l’acte.

Etant à sa troisième participation à cette course à la tête du Cameroun, Garga Haman Adji, candidat de l’Alliance pour la démocratie et le développement (ADD), n’est pas allé par quatre chemins pour dire ses vérités à Kamto. « Il y a des gens qui sont tellement pressés de devenir président de la République, qu’ils constatent qu’ils ne peuvent peut-être pas le devenir alors ils prennent les devants en s’autoproclamant président de la République», a-t-il déclaré, ajoutant qu’il « ne s’agit pas de montrer les gros bras ou l’intelligence artificielle à travers les réseaux sociaux pour dire qu’on est le président non pas de la République mais des réseaux sociaux ».

Fustigeant ce comportement de Maurice Kamto, le Secrétaire général du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le parti de Paul Biya au pouvoir, indique que

« alors que le peuple camerounais attend sereinement la proclamation des résultats par le conseil constitutionnel, devant intervenir dans 15 jours au plus tard selon le code électoral certains candidats tiennent des discours enflammés pour s’autoproclamer vainqueur et appellent au soulèvement des populations pour défendre leur prétendue victoire en créant un climat de tension, d’insécurité et de violence dans le pays ».

Le principal parti d’opposition quant à lui, s’est exprimé par la voix de son candidat Joshua Osih, pour dénoncer ce qu’il appelle la « violation de la loi » par un juriste de haut vol. Osih indique que son parti, le SDF, a également des irrégularités à révéler au sujet de l’élection présidentielle du 7 octobre et que le parti a déposé des recours. L’élection de dimanche 7 octobre 2018 au Cameroun s’est déroulé dans un climat tendu même si dans plusieurs villes, le vote a connu l’affluence des électeurs. Toutefois, plusieurs personnes ont préféré s’abstenir de sortir, surtout dans les deux régions anglophones où il n’y a presque pas eu de vote à cause de la violence qui y règne en maître.

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