Cameroun – Présidentielle: entre optimisme et déception, les premières déclarations politiques

A la fin du vote au Cameroun, les différentes équipes de campagne des candidats se sont regroupées dans les quartiers généraux pour faire le point des différentes tendances toute la nuit de dimanche à lundi. Tous les candidats se sont prêtés à cet exercice post électoral et certains sont passés aux premières déclarations.

Pour le candidat Cabral Libii, dont le siège de campagne est plein à craquer de partisans, c’est l’heure de faire le premier bilan de cette élection présidentielle. « Ouragan Cabral », ainsi surnommé par la presse, déclare que « pour ceux qui ont vu la précédente élection de 2011, entre celle-là et celle d’aujourd’hui c’était carrément le jour et la nuit. Une page est tournée et une autre est ouverte. Celle qui nous conduira vers ce Cameroun de nos rêves ». Le candidat à la présidentielle assure qu’il acceptera les résultats des urnes mais suivant des préalables bien déterminés. « Je les accepterai tant qu’ils seront acceptables. Je me fonderai d’abord sur les PV que mes représentants me fourniront. Si ces PV sont représentatifs dans leur pourcentage d’une inéluctable victoire, je n’accepterai pas qu’on me vole. Mais si je ne peux pas démontrer que j’ai gagné, je serai bien contraint, en juriste que je suis, d’accepter que j’ai forcément perdu, mais que je n’ai pas les preuves de ma victoire », a-t-il expliqué à RFI.

D’un candidat à un autre, du côté du RDPC, le parti du président candidat Paul Biya, on a procédé au même exercice, rapporte rfi. Grégoire Owona, secrétaire général adjoint du Comité central, explique que, « pour le moment, nous sommes optimistes et sereins. Les premières tendances sont bonnes, mais nous ne pouvons pas en dire plus, parce que le taux de dépouillement n’est pas encore au bon niveau. Mais il y a des indicateurs qui nous autorisent à être optimistes ».

Le ton est moins joyeux pour le candidat du SDF Joshua Osih. La très faible participation attendue dans la partie ouest du Cameroun, c’est une perte de voix potentielles pour son parti, jusque-là principal parti d’opposition au Cameroun : « Malheureusement, deux régions du Cameroun n’ont pas pu participer. Vous ne pouvez pas organiser une élection où des gens meurent parce qu’ils veulent aller voter. Et ces électeurs, ce sont des militaires qui tirent sur eux. Cela met en cause la légitimité même des résultats qui sortiront. Il y a eu des cas d’irrégularités à gauche et à droite. Nous attendons les premiers résultats que nous devons avoir d’ici quarante-huit heures. Et nous pensons aussi que c’est regrettable de voir le taux d’abstention, qui est très élevé quand on prend déjà en compte le fait que le nombre d’électeurs ne représente pas le potentiel de notre population ».

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