Comme souvent après les élections en Afrique, on s’attend à ce que certains candidats se démarquent du lot et revendiquent leur victoire avant même la proclamation provisoire et officielle des résultats. Le Cameroun n’a pas échappé à cette « règle » car, ce lundi 8 octobre 2018, au lendemain du vote pour la présidentielle, Maurice Kamto, le principal opposant à Paul Biya depuis le ralliement à sa candidature d’Akere Muna, a revendiqué la victoire.
«J’ai reçu du peuple un mandat clair que j’entends défendre jusqu’au bout», a déclaré devant la presse à Yaoundé la capitale camerounaise, Maurice Kamto, estimant que le processus électoral a permis «l’alternance» et appelant le président sortant, Paul Biya à «organiser une passation de pouvoir pacifique».
« J’ai reçu pour mission de tirer le pénalty historique. Je l‘ai tiré, le but a été marqué. Je voudrais remercier solennellement le peuple camerounais qui a démontré par son vote, sa maturité, sa sagesse et son engagement en faveur du changement »
Le ministre de l’Administration Territoriale Paul Atnaga Nji a pour sa part rappelé que la proclamation des résultats officiels de l’élection présidentielle relève de la compétence exclusive du Conseil constitutionnel. « Personne n’a le droit de se substituer à cette instance juridictionnelle. Toute forme de remise en cause du verdict des urnes en dehors des voies légales, ne sera pas tolérée », a-t-il averti. Selon l’article 137 du code électoral, les résultats des élections devront être disponible au plus tard le 22 octobre prochain, soit 15 jours après le scrutin.
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