Ce que vous n’avez jamais appris au sujet de l’OIF et de la francophonie !

L’OIF se réunit, jeudi 11 octobre 2018, pour son 17e sommet à Erevan en Arménie. Quarante-deux États et gouvernements avaient pris part en 1986 au premier Sommet de la Francophonie. Ce Jeudi à Erevan, ils seront le double, exactement. Parmi eux, certains ont un rapport qui semble assez lointain de la définition que se donne l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) : « une institution fondée sur le partage d’une langue, le français, et de valeurs communes ».

Que comprendre sur l’OIF et la francophonie ?

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), qui réunit 84 Etats et gouvernements, forme la représentation politique des quelque 274 millions de francophones dans le monde. Francetvinfo nous fait un récapitulatif de cette institution dont la ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Louise Mushikiwabo, prendra les rênes dans quelques heures.

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  • L’OIF est né du besoin d’anciennes colonies françaises, devenues indépendantes, de pouvoir se réunir dans une organisation ayant « le français en partage », comme le dit la charte de l’OIF. Sous l’impulsion notamment du président sénégalais Léopold Sédar Senghor et du prince cambodgien Sihanouk, 21 pays s’étaient réunis à Niamey, en 1970, pour créer l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), qui allait officiellement devenir OIF en 2005.
  • Le premier Sommet de la Francophonie a eu lieu dès 1986 à Versailles, près de Paris. Les Sommets se réunissent tous les deux ans depuis lors. Très vite, l’OIF s’est ouverte aux pays qui n’étaient pas d’anciennes colonies, à la différence du Commonwealth, qui rassemble largement d’anciens territoires britanniques.
  • L’OIF, qui siège à Paris, s’est dotée d’un secrétaire général dès 1997, avec la nomination de l’Egytien Boutros Boutros-Ghali, qui venait alors de quitter la tête de l’ONU. Il sera remplacé en 2002 par l’ancien président sénégalais Abdou Diouf, réélu deux fois, avant de céder la place en 2014 à la Québécoise Michaëlle Jean, ancienne gouverneure générale du Canada (représentante de la reine d’Angleterre dans cette ancienne colonie).
  • L’OIF représente la Francophonie politique, avec un « F » majuscule, à la différence de la francophonie, qui regroupe les 274 millions de locuteurs du français dans le monde, soit 3% de la population de la planète, selon les derniers chiffres de l’OIF, qui datent de 2014. La francophonie est l’espace linguistique à la plus forte croissance, avec un bond de 143% prévu entre 2015 et 2065 (+62% pour l’anglais), selon l’ONU.
  • D’ici à 2065, un milliard de personnes devrait parler français, soit cinq fois plus qu’en 1960, au deuxième rang des langues internationales derrière l’anglais. Selon l’OIF, 8% de la population mondiale sera francophone en 2050, soit 700 millions, dont 85% en Afrique.
  • Le budget de l’OIF est  limité : 85 millions d’euros par an en moyenne. L’OIF s’est fixé comme « domaines prioritaires » la langue française et la diversité culturelle et linguistique; la paix, la démocratie et les droits de l’Homme; l’éducation et la formation et, enfin, le développement durable, l’économie et la solidarité.
  • L’OIF regroupe 84 Etats et gouvernements, certains n’étant pas des « pays », comme le Québec ou la Fédération Wallonie-Bruxelles. 54 sont membres de plein droit, quatre membres associés et 26 seulement « observateurs ». Ces deux derniers statuts ne confèrent pas de droit de vote mais les membres associés peuvent assister aux débats du Sommet par exemple, sur autorisation.

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