CEDEAO – Conférence sur la traite négrière: l’appel de Soglo et de Obasanjo

A la suite du forum des anciens chefs d’Etat et de gouvernement d’Afrique qui a eu lieu du 30 Août au 1er Septembre 2018 à Tokyo au Japon, les anciens chefs d’Etat béninois Nicéphore Dieu-Donné Soglo et l’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo ont animé ce Mercredi 24 Octobre 2018 au Bénin une conférence sur la traite, suivi d’un appel aux dirigeants africains.

La capitale économique du Bénin a servi de cadre ce Mercredi 24 Octobre 2018 à une conférence sur la traite négrière et l’avenir de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette conférence qui s’inscrit dans la droite ligne du forum des anciens chefs d’Etat et de gouvernement d’Afrique a été co-animée par le président Nicéphore Dieu-Donné Soglo et l’ancien chef d’état de la république fédérale du Nigéria, le président Olusegun Obasanjo en présence du président d’honneur du parti des forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) et ancien président du Bénin, Thomas Boni Yayi.

Pour les présidents Nicéphore Soglo et Olusegun Obasanjo, tous vice-président du forum des anciens chefs d’Etat, la rencontre de Cotonou qui fait suite au « FORUM AFRIQUE » qui a eu lieu au Japon du 30 Août au 1er Septembre 2018 sous le thème « Vers une Paix durable en Afrique« ; vise pour objectif d’approfondir les réflexions et porter à l’attention des dirigeants des pays africains ce qui devaient constituer pour la CEDEAO et l’Union Africaine (UA) la priorité à considérer.

L’Afrique marquée par des décennies de traite des noires ne saurait se développer si elle ne fait un retour en arrière sur cette période sombre de son histoire. C’est ce qui justifie la rencontre des vices présidents du forum des anciens chefs d’Etat.

« Il est temps qu’en Afrique, notre histoire devienne la nôtre. La construction d’une organisation comme la CEDEAO nécessite une étude approfondie du passé de cette région du Golfe de Guinée, appelée la Côte des esclaves  » a indiqué l’ancien chef d’état béninois, Nicephore Soglo.

Selon ses propos, c’est l’importance qu’ils accordent à ce souvenir qui fut déterminant dans la réflexion à Tokyo et qui a abouti aux dix recommandations relatives à l’impact historique et culturel sur l’Afrique de la traite des noirs. Aussi, recommandent ils aux dirigeants africains l’institution d’une journée  » Journée internationale de la traite négrière et de son abolition. » Il sera appuyé par son homologue nigérian qui préconise la date du 23 Août. Si cette date est retenue par l’union africaine, elle devait être fériée pour tous.

« Si nous oublions le passé, les probabilités sont fortes pour que nous répétions les mêmes erreurs du passé. L’esclavage et la traite négrière ont un fort impact sur notre développement aujourd’hui » insiste le président Olusegun Obasanjo

Le président Thomas Boni Yayi appuiera les deux chefs d’Etat. Selon lui, la mémoire de nos frères déportés dans d’autres continents par la traite des noirs est la condition pour le décollage économique du continent. Il se souvient d’ailleurs avoir posé des actes forts au moment où il était l’ancien président de l’Union africaine. Il a notamment introduit la question au niveau des résolutions de l’Union Africaine mais l’une des faiblesses reconnait-t-il, c’est que l’instance prend beaucoup de résolutions sans faire l’effort de voir ce qui est appliqué et les impacts sur les peuples.

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