En ce premier jour de l’audience dite décisive pour la CPI et pour les prévenus, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, c’est le procureur qui a présenté ses arguments et rappelé les faits. L’audience a été suspendue et devra reprendre mardi matin.
Il n’y a pas eu de nouvelles présentations ni de nouveaux éléments de preuves présentés par l’accusation, représenté par le procureur Fatou Bensouda, dont les collaborateurs ont exposés les faits et circonstances dans lesquelles les crimes reprochés à Gbagbo et Blé Goudé ont été commis. Mais en résumé, le procureur a reconnu que les témoins qu’elle a présenté, n’ont pas suffire à prouver clairement la culpabilité des prévenus ; cependant, elle a formulé la demande au juge, qu’il était opportun de continuer le procès afin de ne pas voir la CPI de partisane et que la défense fasse écouter aussi ses témoins pour en tirer d’éventuelles éléments contre Gbagbo et son ex-ministre. Le juge Cuno Tarfusser a trouvé cette requête inappropriée.
Après quelques heures de suspension, l’accusation a continué sa plaidoirie en rappelant cette fois, les faits. Revenant sur ce qui s’est passé pendant la crise post-électorale, la partie civile a servi les mêmes arguments que d’habitude pour faire comprendre au juge qu’en réalité les faits et les circonstances dans lesquelles ils se sont déroulés, démontrent clairement que Gbagbo et Blé Goudé ne sont pas étrangers à ces massacres qui ont été perpétrés en Côte d’Ivoire pendant cette fameuse crise. Après plusieurs minutes d’exposé, le juge a suspendu l’audience pour une reprise mardi à 9h30.
L’autre fait marquant de cette journée de lundi 1er octobre 2018, relatif à cette audience à la CPI, très suivie en Côte d’Ivoire en Afrique, c’est le rassemblement de plusieurs dizaines d’ivoiriens devant la cour à la Haye au Bays-bas, habillé en t-shirt avec l’inscription « Libérez Gbagbo », réclamant ainsi à la cour, l’acquittement de l’ancien président et sa libération pure et simple afin qu’il retourne au pays.
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