Dialogue inter-burundais : la prochaine rencontre des négociations reportée

Le prochain round du dialogue inter-burundais, initialement prévu du 19 au 24 octobre à Arusha, vient d’être décalé de quelques jours, a annoncé lundi matin Macocha Tembele, assistant de l’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa, facilitateur dans la crise burundaise.

« La 5ème session du dialogue inter-burundais initialement prévue du 19 au 24 octobre aura lieu du 24 au 29 octobre », a-t-il déclaré sur son compte twitter. Ce léger report de calendrier est motivé par un conflit d’agenda pour certains participants. « Ce changement intervient pour permettre aux protagonistes de participer à la commémoration, le 21 octobre, aux festivités marquant l’assassinat de l’ancien président burundais Melchior Ndadaye, héros de la démocratie», a ajouté Macocha Tembele.

La semaine dernière, Macocha Tembele avait annoncé la tenue de la 5ème session du dialogue inter-burundais du 19 au 24 octobre à Arusha en Tanzanie. «Le facilitateur du dialogue inter-burundais William Benjamin Mkapa a décidé de convoquer la 5ème session des pourparlers à Arusha du 19 au 24 octobre », avait-il indiqué sur twitter. Selon lui, le succès du prochain rendez-vous électoral est l’un des principaux points à l’ordre du jour des prochains pourparlers. Il a, par ailleurs, déclaré que le facilitateur  « s’attend à ce que les Burundais discutent librement de tous les points, afin de pouvoir organiser avec succès les élections de 2020 ».

« Nous voulons que cette nouvelle session de dialogue soit la dernière »

C’est la première session de dialogue inter-burundais organisée cette année. Bujumbura avait déjà promis d’y prendre part, à condition que la Facilitation n’y associe pas « les putschistes du 13 mai 2015 et d’autres opposants en exil poursuivis par la justice burundaise », tel qu’annoncé par Térence Ntahiraja, ancien assistant du ministre burundais de l’Intérieur. « Nous voulons que cette nouvelle session de dialogue soit la dernière pour permettre au gouvernement de s’atteler à la préparation des élections de 2020 », avait déclaré Ntahiraja à la presse.

Initié depuis plus de trois ans par la Communauté est-africaine (EAC), le dialogue inter-burundais est au point mort depuis plusieurs mois. Le dernier round des négociations a eu lieu du 27 novembre au 8 décembre dernier sans aboutir à aucun compromis ni sur la « levée des mandats d’arrêt et l’amnistie des détenus politiques » ni sur « le dialogue avec les groupes armés ». Le gouvernement burundais s’attelle, actuellement, à la préparation des élections générales de 2020 après la promulgation, par le président Pierre Nkurunziza, d’une nouvelle constitution, le 7 juin dernier.

Depuis plus de trois ans, le Burundi traverse une crise politique et sécuritaire née de la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer, en 2015, un 3ème mandat présidentiel jugé illégal par l’opposition et la société civile. Les violences générées par cette crise ont déjà fait plus d’un millier de morts et poussé près de 400.000 personnes à fuir le pays, selon le dernier rapport de l’agence de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR).

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