Fatouma Amadou Djibril: « le Président Patrice Talon devait nous féliciter… »

Autorisée par la représentation nationale à être poursuivie devant la Haute Cour de Justice dans une affaire de mauvaise gestion de la filière coton sous le régime défunt, l’ancienne Ministre de l’agriculture a rompu le silence. Face à la diaspora béninoise à Paris, le 13 octobre dernier, Fatouma Amadou Djibril dénonce un acharnement contre les ténors du Parti Fcbe depuis le dernier congrès de Parakou sans manquer de se prononcer sur la gestion de la filière sous ce régime.

 L’ancienne Ministre de l’agriculture, Fatouma Amadou Djibril pense que l’actuel chef de l’Etat, Patrice Talon devait féliciter le régime défunt dans la gestion de la filière coton. Selon elle, il doit avoir l’honnêteté et la gentillesse de reconnaître que le gouvernement d’alors a pu relever la production nationale ces dernières années au grand bonheur des cotonculteurs et autres acteurs intervenant  dans cette filière.

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« … L’actuel Président a fait sa fortune sur le coton. Mais quand il est arrivé, il devait nous féliciter», a-t-elle fait savoir lors de la rencontre du Parti Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE) avec la diaspora à Paris, le 13 octobre dernier. Elle a, en effet, expliqué que le tonnage national était à 174.000 quand le Président Patrice Talon partait en 2012. Et de 240.000 tonnes au moment où elle a été nommée Ministre de l’agriculture, la production nationale est passée à 350.000 tonnes.

Elle s’indigne également contre la manière dont la filière est gérée sous ce régime en l’occurrence l’exclusion de certains acteurs clés du système. «Mais aujourd’hui, on ne sait pas comment le coton est géré. Même s’ils se lèvent aujourd’hui et disent 1 million de tonnes, c’est ça on connait. Il n’y a plus les agents de conditionnement qui vérifient la qualité du coton. Tous les autres acteurs sont balayés. La Sonapra, les Carder, ceux qui regardent la qualité, ceux qui encadrent nos producteurs, nos paysans, il n’y en a plus. C’est ce qu’on nous déclare qu’on reconnait», regrette Fatouma Amadou Djibril.

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