« La profession enseignante (…), le refuge de ceux qui ne peuvent pas faire autre chose »

Le Bénin n’a pas dérogé à la commémoration ce vendredi 05 Octobre de la journée mondiale de l’enseignant. Après la 24 édition qui s’est tenue en 2017 dans la ville de Parakou, c’est dans la ville de Natitingou que les activités de commémoration de la 25 édition se sont déroulées cette année 2018 au Bénin.

Le thème mondial de cette année pour commémorer ladite journée, c’est : « Le droit à l’éducation, c’est aussi le droit à un personnel enseignant qualifié ». S’inspirant de ce thème mondial, le Bénin a dégagé un sous thème pour cette édition qui s’intitule : « Professionnalisation du métier enseignant ». Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Marie Odile Attanasso a justifié la pertinence de ce sous thème.

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A l’en croire, « l’objectif poursuivi par ce sous thème au plan national, est de faire en sorte que la profession rivalise avec les autres professions pour attirer à elle, des personnes douées et motivées.». Pour la ministre Odile Attanasso, « c’est dans cette optique que le gouvernement de la République du Bénin s’emploie à offrir aux enseignants, de meilleures conditions de travail » puisque  les enseignants et enseignantes jouent un rôle important dans le développement « parce qu’ils ont une influence certaine sur les acquis des écoliers, des élèves et des étudiants qu’ils forment », a-t-elle complété, avant de conclure qu’il ne faut pas laisser l’enseignement aux aventuriers et aux mercenaires. Pour cela,  les enseignants et formateurs doivent « être en avant sur les plans de la connaissance, et de la transmission du savoir et de l’utilisation du numérique dans l’éducation. La profession enseignante ne doit pas être le refuge de ceux qui ne peuvent pas faire autre chose » a martelé la ministre des enseignements supérieurs.

Notons que les objectifs du sous thème au Bénin est en harmonie non seulement avec le thème mondial mais aussi avec les objectifs de la communauté internationale. Pour preuve, le thème mondial a été choisi « pour rappeler à la communauté internationale que le droit à l’éducation ne peut pas s’exercer sans le droit à des enseignants formés et qualifiés. », peut-on lire sur le site de l’Unesco. Et ce sont ces mêmes motivations qui ont présidé au sous thème et objectifs au niveau du Bénin, comme nous l’avons constaté plus haut avec les propos du ministre.

Un état des lieux de l’éducation au plan mondial

  « Aujourd’hui encore, la pénurie d’enseignants est un problème persistant partout dans le monde. On estime que dans le monde, 264 millions d’enfants et de jeunes ne sont pas scolarisés. Pour réaliser les objectifs de l’agenda Éducation 2030 d’un enseignement primaire et secondaire universel, le monde a besoin de recruter près de 69 millions de nouveaux enseignants. Cette pénurie d’enseignants est encore plus prégnante dans les groupes de populations vulnérables tels que les filles, les enfants handicapés, les réfugiés et les migrants ou les enfants pauvres des régions rurales ou reculées. » a expliqué l’institution mondiale de l’éducation sur son site.

Il faut souligner que la Journée mondiale des enseignants 2018 coïncide avec le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948) qui fait de l’éducation, l’une des grandes valeurs et droit capital de l’homme. D’où d’ailleurs la Déclaration soutient l’idée du droit à la gratuité de l’enseignement afin que tous les enfants y ait accès même ceux issus des familles les plus démunies.

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