« Le pouvoir est dangereux, il peut devenir une drogue », Nicolas Sarkozy à Emmanuel Macron

Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, Nicolas Sarkozy est resté discret. Ce mercredi, il aura choisi de sortir de son silence dans les colonnes de l’hebdomadaire « Le Point ». L’ancien président, dans le long entretien, a parlé aussi de Donald Trump, du Brexit ou encore du modèle démocratique occidental.

L’occasion pour l’homme politique de donner son avis sur Emmanuel Macron, sur l’Europe ou encore sur sa vision du pouvoir. Dans cet entretien fleuve, Nicolas Sarkozy « s’abstient de critiquer » Emmanuel Macron, car il est selon lui « si facile de détruire ».

Emmanuel Macron, « Donnons-lui le temps »

Interrogé sur la politique d’Emmanuel Macron, l’ancien président explique ne pas vouloir commenter son action politique. « En matière de critiques il semble servi », lâche-t-il aux journalistes du Point, avant d’ajouter souhaiter « le meilleur pour notre pays ».

« Je ne suis plus dans le combat politique. Je sais combien il est difficile de satisfaire toutes les attentes nées d’une élection. Je m’abstiendrai donc de le critiquer. J’observe d’ailleurs qu’en matière de critiques il semble servi… Et c’est si facile de détruire. »

Le pouvoir, « une parenthèse dont on n’est pas propriétaire »

Quant à son parcours personnel, il raconte ne rien regretter en donnant un conseil qui est à la fois une mise en garde à Emmanuel Macron contre un pouvoir « dangereux, [qui] peut devenir une drogue. Selon l’ex-président qui semble vouloir se donner la posture d’un sage, « un peu d’expérience ne nuit pas face aux dangers que les émanations du pouvoir peuvent générer ». Selon le magazine qui a accueilli ses réflexions, Nicolas Sarkozy parait soucieux de ne pas trop égratigner Emmanuel Macron, qu’il apprécierait plutôt. D’ailleurs, « quand je pars rencontrer des dirigeants étrangers, je préviens toujours l’Élysée, confie-t-il. Parfois, on me demande de passer des messages. »

Il admet avoir « commis des erreurs, il y a des choses que je referais différemment, mais je n’ai aucune amertume, aucun regret ».

Envie de revenir au pouvoir ? « Je savais dès le début que le pouvoir était une parenthèse dont on n’est pas propriétaire », répond Nicolas Sarkozy, assurant ne pas avoir « besoin du pouvoir pour vivre ». Battu par François Hollande en 2012, Nicolas Sarkozy est revenu en politique en 2014, briguant la présidence de l’UMP rebaptisée Les Républicains, avant d’échouer en 2016 au premier tour de la primaire de la droite face à François Fillon et Alain Juppé.

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