Meurtre d’une journaliste bulgare: un suspect arrêté en Allemagne

Le corps de Viktoria Marinova, présentatrice de la chaîne TVN, a été découvert samedi 6 octobre dans un parc de Roussé. Trois jours plus tard, un homme a été interpellé en Allemagne, où il avait fui ont annoncé ce mercredi 10 octobre les autorités bulgares. Ces derniers, ont exclu pour le moment un motif lié à la profession de la victime.

L’enquête sur le viol suivi de meurtre de la journaliste bulgare Viktoria Marinova est en cours. Animatrice d’une émission consacrée aux questions de société sur TVN, une chaîne de télévision locale, elle a été retrouvée morte dans un parc de Roussé, ville portuaire sur le Danube, au nord du pays, à la frontière avec la Roumanie, samedi 6 octobre 2018. Trois jours plus tard, un premier suspect a été interpellé en Allemagne, indique le ministre de l’intérieur bulgare, Mladen Marinov. Pour lui, il dispose suffisamment de preuves reliant cette personne au lieu du crime et à la victime: L’ADN du suspect correspond, en effet, à des échantillons prélevés sur la scène du crime. Le présumé suspect est nommé Severin Kasimirov, il est né en 1997.

Ce dernier était déjà recherché pour meurtre et viol. Un mandat d’arrêt européen a été lancé pour qu’il soit extradé vers la Bulgarie. Le ministre de l’intérieur a expliqué que le suspect habitait dans le voisinage et s’est enfui en Allemagne par la route, via la Roumanie dimanche, au lendemain du crime. Le profil du suspect et le mode opératoire rendent plus incertaine l’hypothèse d’un assassinat lié au travail de la victime, qui s’était récemment intéressée à des allégations de corruption impliquant hommes d’affaires et élus, a-t-il ajouté.

La mort de Viktoria Marinova a suscité une vague d’indignation en Europe. Un fait qui laisse croire à un règlement de comptes lié à son travail de journaliste. Le procureur général Sotir Tsatsarov, lors d’une conférence de presse a indiqué que les preuves à ce stade laissent penser à une attaque spontanée pour abuser sexuellement de la victime.

Des veillées avaient rassemblé lundi soir à Sofia et Roussé, des centaines de personnes venues rendre hommage à la journaliste à la lueur de bougies. Par ailleurs, Viktoria Marinova est la troisième journaliste assassinée en un an en Europe, après la journaliste maltaise Daphne Caruana Galizia en octobre 2017 et le reporter Jan Kuciak en Slovaquie en février 2018. Il faut notifier que selon l’ONG Comité d’Helsinki, 19 femmes ont trouvé la mort cette année à la suite d’agressions.

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