« organisation criminelle », matchs truqués, tout sur le scandale qui ébranle le foot belge

Mercredi, un vaste coup de filet mené en Belgique et dans plusieurs pays européens dont la France a secoué le football belge. Ce jeudi, le parquet fédéral a fait le point sur cette affaire de fraudes et de matchs truqués, pour laquelle 29 personnes ont été interpellées.

Le résumé de l’affaire

Mercredi, en Belgique et dans plusieurs pays européens dont la France, 44 perquisitions ont été menées dans la cadre d’une enquête de fraudes et de matchs truqués. Huit clubs de première division belge (Jupiler Pro League) ont reçu la visite de la police : Anderlecht, La Gantoise, Ostende, Bruges, Lokeren, Courtrai, Genk et le Standard Liège. Une liste à laquelle il faut ajouter le FC Malines, relégué en deuxième division en fin de saison dernière. Au cours de ces perquisitions, des documents ont été saisis, ainsi que des montres et des objets de luxe pour une valeur de 8 millions d’euros.

29 personnes ont été interpellées, parmi lesquelles des agents, des dirigeants, des arbitres, des journalistes et des bijoutiers. 4 de ces personnes ont été inculpées : l’arbitre Sébastien Delférière, le président de Waasland-Beveren Dirk Huyck, le dirigeant de Malines Olivier Somers, et Thierry Steemans membre de la direction de Malines. Seul ce dernier a été placé sous mandat d’arrêt pour « blanchiment d’argent, participation à une organisation criminelle et corruption privée passive et active », les autres étant libérés sous condition. Ivan Leko, l’entraîneur du FC Bruges, interpellé mercredi, a lui été libéré selon l’agence Belga.

Deux agents dans l’œil du cyclone

Deux agents très influents dans le football belge sont plus particulièrement visés par l’enquête en cours : Dejan Velkovic et Mogi Bayat. La justice reproche au premier d’avoir effectué des montages financiers avec le FC Bruges, Genk et le Standard, avec de l’argent échappant aux autorités belges et envoyées à Chypre, au Monténégro et en Serbie. Reconnaissant avoir collaboré avec Dejan Velkovic, le Standard s’est toutefois empressé de préciser que cela s’était toujours « déroulé en parfaite transparence, tant vis-à-vis des instances sportives que vis-à-vis des différentes autorités publiques. »

Mogi Bayat, considéré comme l’agent le plus puissant de Jupiler, est lui visé pour des manipulations de transferts pour augmenter ses frais de courtage aux dépens des joueurs et des clubs avec lesquels il traitait. Des manipulations réalisées avec des complices physiques ou moraux basés en Europe, et notamment en France.

Deux matchs truqués

L’agent Dejan Veljkovic est lui aussi soupçonné d’avoir influencé le résultat de deux matchs comptant pour le championnat du maintien en Belgique : Anvers-Eupen (3 mars 2018) et Malines – Waasland-Beveren (11 mars 2013). Un trucage qui avait pour objectif d’aider Malines à rester dans l’élite du football belge (ce qui a échoué). Dejan Velkovic aurait pris contact avec des joueurs de Waasland-Beveren et avec des arbitres pour que leurs décisions soient favorables à Malines. Des journalistes suivant le club auraient même été mêlés à l’affaire en accordant une bonne note aux arbitres concernés, pour que le scandale ne s’ébruite pas.

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