RDC – Epidémie d’Ebola: le virus s’attaque à l’ONU

Après les agents de santé qui tentent de stopper sa progression et l’accroissement du nombre de victime de l’épidémie d’Ebola, c’est le tour des agents de l’ONU en RDC de subir les affres du virus. Lundi, la Monusco, mission des nations unis en République démocratique du Congo a confirmé la contamination de l’un de ses agents par le virus Ebola et expliqué que les dispositions sont prises afin d’assurer un suivi rigoureux des agents ayant été en contact avec cet agent.

 « Nous confirmons qu’un collègue travaillant pour les Nations Unies à Beni a été testé positif à Ebola et qu’il reçoit actuellement les soins appropriés » a expliqué lundi, Florence Marchal, porte-parole de la Monusco, à l’agence Anadolu, soulignant que « plus globalement, la Monusco a pris toutes les mesures nécessaires en vue de prévenir la transmission du virus avec la recherche des contacts connus de notre collègue et la désinfection des zones dans lesquelles il aurait travaillé ».

Sur le même sujet, elle conclut que « Le personnel basé à Beni continue également à recevoir des informations détaillées sur les mesures de prévention à suivre en respectant notamment de façon scrupuleuse les règles d’hygiène, de surveiller sa santé dans les 21 jours qui suivent tout contact éventuel avec une personne qui pourrait être infectée et de consulter immédiatement un médecin dès l’apparition de symptômes propres à la maladie à virus Ebola ».

Mesures de précaution

Le ministère congolais de la Santé a indiqué, par ailleurs, que l’agent de l’ONU infecté est plombier de la mission onusienne et travaillait au quartier général de la coordination de Beni. Ce dernier aurait été contaminé après avoir passé un séjour dans le centre d’un tradipraticien, alors qu’un cas confirmé y avait été pris en charge avant son transfert au centre de traitement pour Ebola, explique un bulletin d’information du ministère de la Santé. « Les collègues du plombier se sont volontairement enregistrés pour être vaccinés dès samedi 13 octobre. Par mesure de prudence, ils ont tous été mis en congé payé pour une période de 21 jours », précise le document relayé par Anadolu.

En outre, depuis le début de la dixième épidémie d’Ebola apparue dans la commune rurale de Mangina, le 1er août dernier, un total de vingt (20) membres du personnel de santé ont été infectés dont dix-neuf (19) cas confirmés et un (1) cas probable. « Trois (3) membres du personnel de santé sont morts dont un (1) probable et deux (2) confirmés » a fait savoir Jessica Ilunga, chargée de communication au ministère de la Santé, interrogée par le média. Le dernier bulletin d’informations du ministère de la Santé, publié dimanche 14 octobre 2018, dresse un bilan global de deux cents onze (211) cas de fièvre hémorragique signalés dans la région, dont cent soixante-seize (176) confirmés et trente-cinq (35) probables. Sur les cent soixante-seize (176) confirmés, cent (100) sont décédés et cinquante-cinq (55) sont guéris. Les autres sont hospitalisés dans les différents centres de traitement d’Ebola (CTE) installés, poursuit le document.

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