«Si l’Assemblée décide de lui envoyer ces mises en cause, la Haute cour est prête», Cécile Zinzindohoué   

En visite de travail à Berlin, capitale de la République fédérale de l’Allemagne à l’invitation de la Fondation Konrad Adenauer, la Présidente de la Haute Cour de Justice a accordé un entretien exclusif à la radio allemande Deutsche Welle. Dans cette entrevue, Me Cécile Marie-José Zinzindohoué s’est prononcée sur plusieurs sujets d’intérêt national notamment la poursuite de certains députés devant son institution.

La poursuite des députés Valentin Djénontin, Idrissou Bako et Mohamed Atao faisant suite à la levée de leur immunité en juillet dernier devant la Haute Cour de Justice pourrait prendre du temps. C’est du moins, ce qui ressort des propos de la Présidente de l’institution, Cécile Marie-José Zinzindohoué. «La procédure risque de durer», a-t-elle répondu à la question du journaliste de savoir si la procédure de poursuite de ces trois députés va-t-elle durer. «Parce que là où on en est, l’instruction n’a pas encore démarrée. Il y a des mises en cause qui ont fui le territoire, qui ne sont pas présents. Il y en a d’autres qui sont là, qui ne répondent pas aux convocations des juges», a-t-elle expliqué. A l’en croire, l’institution dont elle a la charge est déjà prête et n’attend que le parlement pour se mettre résolument au travail.

«Les mises en cause sont écoutées par une chambre spéciale. La chambre d’instruction de la Cour d’appel. Donc par un tribunal de droit commun. Les résultats de ces enquêtes et autres ne viennent pas directement à la Haute cour de justice», a-t-elle indiqué avant d’ajouter qu’après avoir écouté les mises en cause, le dossier est envoyé à l’Assemblée. Ainsi, il revient au parlement de donner son approbation pour que ceux-ci puissent être jugés. «Et c’est l’Assemblée, qui dit « ok, je suis convaincue, je suis d’accord que les mise en cause soient jugés »… Si l’Assemblée décide de lui envoyer ces mises en cause, la Haute cour est prête», a insisté Cécile Marie-José Zinzindohoué avant de conclure que: « de toutes les façons, quelle que soit, comme on dit, la physionomie du mouton, la tabaski aura lieu…».

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